Benjamin perronnet V5 - Flipbook - Page 48
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Jacques-Louis David
Paris 1748-1825 Bruxelles
Un évêque et deux acolytes
Mine de plomb, plume et encre grise, lavis gris, mise au carreau à la mine de plomb Signé à la pierre
noire, en bas à gauche ‘L. David. F.’
23,2 x 16,8 cm.
Provenance :
Vente Cottenet, Paris, Hôtel Drouot, 16-18 mai 1881, lot 52,
(comme “Prêtres italiens, crayon noir”).
Alfred Beurdeley (1847-1919) (L. 421); Galerie Georges Petit,
Paris, 30 novembre 1920, lot 109 (comme Le Pape portant
la croix et suivi de deux of昀椀ciants).
Avec Paul Rosenberg & Co, New York, d’où acquis par
Dr. Martin S. Wesley (1932-2017), New York, puis Naples,
Fla.; Sotheby’s, Londres, 4 juillet 2018, lot 99.
Exposition:
New York, The Metropolitan Museum of Art, Jacques Louis
David, Radical Draftsman, 2002, n°70 (cat. par P. Stein).
Bibliographie :
J. David, Le peintre Louis David,1748-1825, Souvenirs &
Documents inédits, Paris, 1880, I, p. 660.
A. Sérullaz, Inventaire général des dessins, école française,
dessins de Jacques-Louis David, 1748-1825, département
des arts graphiques Musée du Louvre, Paris, 1991, p.276,
sous le n°228 (feuillet 13 recto).
P. Rosenberg et L.-A. Prat, Jacques-Louis David 1748-1825.
Catalogue raisonné des dessins, Milan, 2002, vol. 1,
n° 207, p. 218.
Fig. 1. Jacques-Louis David, Le couronnement, Paris,
Musée du Louvre
Étude, sans grande di昀昀érence, pour l’évêque
portant la croix et les deux religieux derrière lui
au centre du Couronnement (Fig. 1 et 2).
Dans le gigantesque chef d’oeuvre du Louvre,
le groupe se voit, en arrière, entre les 昀椀gures
de Napoléon et de Joséphine. Les deux acolytes
de part et d’autre de l’évêque tenant la croix
sont coi昀昀és d’un chapeau écclesiastique dans
la composition 昀椀nale et sur celle-ci aucune
image n’apparaît sur le missel, alors que dans
le dessin il est inscrit “N/ IMP” pour Napoléon
Imperator”.
Le groupe semble avoir eu aux yeux de David
une grande importance dans l’élaboration
de sa composition, comme l’attestent le
grand nombre d’études qu’il y a consacrées.
L’artiste l’a étudié trois fois auparavant dans
deux dessins d’un carnet du Louvre, les deux
premières fois de manière fort sommaire
et sur deux folios qui se suivent1, la troisième
de manière plus aboutie(Fig. 3)2 mais sans
e昀昀ort de singulariser les têtes ni de détailler
les costumes comme c’est le cas dans le présent
dessin qu’il a, de plus, repris au lavis gris.
Des études sommaires pour des 昀椀gures
individuelles de ce même groupe se voient
sur le même carnet du Louvre3, sur un autre
carnet également au Louvre4 et en昀椀n sur
un carnet aujourd’hui au Fogg Art Museum
de Cambridge5. Il est probable que comme
pour d’autres 昀椀gures d’ecclésiastiques
du Couronnement, David ce soit inspiré pour
ce groupe d’une miniature d’un manuscrit
médiéval de la Bibliothèque nationale, comme
par exemple la Vie et miracles de Saint Louis.
Alors que le groupe est le point focal de
la composition et que l’habit du porteur
de croix rivalise en splendeur avec celui
de Napoléon, il ne semble pas que David ait
voulu représenter des personnages identi昀椀ables.
Il 昀椀t d’ailleurs poser son assistant Ignazio
Degotti lorsqu’il repeignit, vers août 1806,
1
4
2
5
. P. Rosenberg et L.-A. Prat, op. cit., vol. 2, n°1588 recto et 1589 recto.
. Op. cit., vol. 2, n°1565 recto.
3
. Op. cit., vol. 2, n°1554 recto et 1574 verso.
. Op. cit., vol. 2, n° 1599 verso et 1604.
. Op. cit., vol. 2, n° 1670 recto.
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