Catalogue 33 - Flipbook - Page 14
12 • [DAUPHINÉ] - [CHORIER (Nicolas)] - Histoire de Dauphiné,
abrégée pour monseigneur le Dauphin. Grenoble, Chez Philippes (sic)
Charuys, 1674 ; 2 volumes petit in-12, 20 ff.n.ch. + 318 pp. + 377 pp.
+ 2 pp.n.ch. de privilège, plein veau marbré de l’époque, dos à nerfs,
pièces de tomaison vertes, pièces de titre havanes (coiffe supérieure du
tome II absente avec fente aux encoches de la même coiffe, manque
de cuir à la coiffe de pied du tome II). Les 2 volumes.
230 €
Saffroy II, 21595. Édition comportant un achevé d’imprimer du 14 mars 1674,
comme l’édition in-8 parue la même année. La seconde partie renferme l’Armorial
du Dauphiné, tiré en partie de l’Estat politique de la Province de Dauphiné, du
même auteur. Avec 4 feuillets dépliants de tableaux généalogiques. Bon exemplaire
hormis les défauts signalés à la reliure du tome II.
13 • ESCOBAR DEL CORRO (Juan) - Tractatus bipartitus De Puritate
et Nobilitate probanda, secundum statuta S. Officii Inquisitionis, Regii Ordinum
Senatus, Sanctae Ecclesiae Toletanae, Collegiorum, aliarumque Communitatum
Hispaniae. Ad explicationem Regiae Pragmaticae Sanctionis, § 20. incipiente,
Y porque el odio, à Domino nostro Rege Philippo IV latae Matriti 10. Februarii
Anno Domini 1623 […]. Editio ultima ab ipsomet Autore aucta et à mendis
expurgat. Lyon, Rochi Deville et L. Chalmette, 1733 ; in-folio, 6 ff.n.ch.
+ 448 pp. + 36 ff.n.ch., parchemin souple de l’époque, dos lisse avec
titre manuscrit, lacets (un des deux lacets partiellement défait).
700 €
Quatrième édition de cet ouvrage publié pour la première fois à Lyon en 1637,
qui traite de la pureté du sang de la “race” espagnole, notamment face aux Juifs
et aux Musulmans. Juan Escobar del Corro, jurisconsulte espagnol du 17e siècle,
était professeur de droit au collège et université de Sainte-Marie de Jésus de Séville,
puis inquisiteur en différentes villes et enfin procureur fiscal des causes religieuses
à la Suprême Inquisition. “Qu’est-ce donc que le sang pur ou impur ? Selon le
principe énoncé de la manière la plus simple possible tel que le fait l’inquisiteur de
Llerena Juan Escobar del Corro, les seuls lignages purs seraient ceux provenant
des gentils convertis au christianisme et qui ont jamais failli dans leur foi depuis
leur conversion. La définition que ce même auteur donne du sang impur est en
revanche plus précise : le sang réputé impur est celui qui porte la tache d’une action
infamante, rejaillissant de manière héréditaire de génération en génération. Cette
tache (macula) indélébile poursuit les descendants des apostats, ainsi que ceux des
juifs “déicides” et des musulmans, qui refusent de reconnaître en Jésus incarnation
de Dieu, des hérétiques et des condamnés par l’Inquisition, corrupteurs du dogme
catholique. Ceux-ci portent en conséquence “inscrit dans le sang” un penchant pour
les crimes perpétrés par leurs ancêtres. Cette propension héréditaire, telle que la
définit Escobar, puise sa logique dans la problématique du pur et de l’impur issue
de la tradition biblique” (Jean-Paul Zuñiga. La voix du sang. Du métis à l’idée
de métissage en Amérique espagnole. In: Annales. Histoire, Sciences Sociales. 54e
année, N. 2, 1999. pp. 425-452). La page de titre comporte deux restaurations
anciennes, comblements de découpes sans perte de texte. Rousseurs éparses mais
bon exemplaire
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