Catalogue 33 - Flipbook - Page 11
2. Important recueil constitué de 144 feuillets (sur 147), entièrement manuscrits, rédigés sous la Restauration, entre 1814
et 1816 (in-4, demi-basane maroquinée verte de la seconde moitié du XIXe siècle, dos à nerfs). Ce sont des copies de lettres,
certificats, déclarations, révélations, suppliques, pièces d’état civil, dont un certain nombre sont rédigés par la Princesse ellemême, les autres signées de sa main pour copie conforme. Ces documents jalonnent les tentatives de la Princesse de faire
confirmer ses origines nobles par Louis XVIII, recensent les preuves matérielles apportées lors de ses multiples démarches.
On trouve par exemple copie de l’extrait des registres de baptêmes, mariages et sépultures dans lequel apparaît l’acte de décès
ordonné par la duchesse de Mazarin ; copies de courriers adressés au Roi (“(…) Et toujours pour cet honneur, que je veux
conserver, on sait bien que j’aime mieux mourir du besoin qu’on me fait éprouver, plutôt que d’y manquer, en adoptant par
ma signature ce nom falsifié que le préfet exige, etc” ; copie de lettres écrites par la nourrice - qui deviendra gouvernante puis
institutrice - de la princesse, rédigées en 1770 et 1773 “Croyez-moi, profitez de ce que notre petite comtesse de Montcairzain
fait toutes ses volontés. Elle sera princesse un jour peut-être, que bientôt on fera des fêtes pour elle, etc”.
3. Histoire tragi-comique de la soi-disant princesse Stéphanie-Louise de Bourbon-Conti ; par un homme présenté à
l’ancienne cour, ruiné pendant la Révolution, aujourd’hui presque enterré, presqu’entièrement oublié (par [Antoine-Joseph
Barruel-Beauvert], Besançon, chez Taulin et Dessirier, janvier 1810, in-8, 264 pp. + 2 ff.n.ch., cartonnage
bleu marbré de l’époque, dos lisse, pièce de titre havane, étiquette de cote bleue). Édition originale rare,
car supprimée par la police impériale, rédigée anonymement par Antoine-Joseph de Barruel-Beauvert, cousin de Rivarol,
journaliste royaliste, dont Charles Nodier, cruel, a dit que “personne n’avait plus perdu que lui à l’invention de l’imprimerie”,
attendu qu’il était impossible de causer mieux et d’écrire plus mal. Il n’existe pas, à ce jour, d’étude historique sérieuse sur
la vie et l’œuvre de ce personnage hors du commun, qui mériterait pourtant d’être approfondies. Toutes les sources examinées
présentent des erreurs, des lacunes et des contradictions. L’ensemble que nous présentons, et en particulier l’examen attentif des
documents manuscrits, permettrait d’établir les bases solides de recherches historiques nouvelles. Très bel ensemble.
6 • [BYZANCE] - MANASSÈS (Constantin), KODINOS (Geroges) - Const. Manassis Breviarium
historicum, ex interpretatione Joannis Leunclavii, cum ejusdem, et Joannis Meursii Notis. Accedit variarum lectionum
libellus, cura Leonis Allatii et Caroli Annibalis Fabroti J. C. item Glossarium graeco-barbar. Studio ejusd. Fabroti. RELIÉ
À LA SUITE : Georgii Codini et alterius cujusdam anonymi Excerpta de antiquitatibus Constantinopolitanis, edita…
studio Petri Lambecii,… Accedunt Manuelis Chrysolorae epistolae tres de comparatione veteris et novae Romae… et imp.
Leonis cognomine Sapientis oracula cum figuris… Addita est etiam Explicatio officiorum sanctae ac magnae Ecclesiae…
interprete Bernardo Medonio,…. Paris, Imprimerie Royale (Typographia Regia), 1655 ; 2 tomes reliés en un
volume in-folio, 3 ff.n.ch. + 197 pp. + 8 pp.n.ch. + 6 ff.n.ch. + 323 pp., plein veau de l’époque, dos orné
à nerfs (reliure accidentée mais solide : manques de cuir aux coiffes, mors et coins).
380 €
Brunet I, 1435. Il s’agit du 10e volume des “Byzantinae
historiae scriptores varii” (sur 55 volumes in-folio, 3
volumes in-4 et 4 volumes in-8). “Cette première édition de
la “Byzantine”, imprimée avec une magnificence vraiment
royale, est une des plus grandes gloires de l’érudition française”
(Mortreuil, Histoire du droit byzantin, 1847, p. XLIII). Le
premier titre, “Breviarium historicum” (ou chronique en vers
allant de la création du monde à l’évènement d’Alexis 1er
Comnène, en 1081), par Constantin Manassès, présente le
texte grec avec la traduction latine de Leunclavius ; les notes
latines sont de Meursius, variantes publiées par Leo Allatius
et Charles-Annibal Fabrot. Les “Excerpta de antiquitatibus
Constantinopolitanis”, par Georges Kodinos, ou Codinus,
résumé chronologique des événements s’étant déroulés entre
le commencement du monde et la chute de Constantinople, en
1453, sont suivis par les Oracul Leonis, textes faussement
attribués à l’empereur byzantin Léon VI, dit le Sage, qui régna
de 886 à 912. Les 16 oracles sont illustrés d’autant de gravures
sur cuivre hors texte. Exemplaire comportant malheureusement
un forte trace de mouillure en pied, sur environ un tiers des pages.
Exemplaire de travail, en l’état.
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