Catalogue 33 - Flipbook - Page 10
4 • BOLSWERT (Boetius Adams) - Le Pèlerinage de deux sœurs Colombelle et Volontairette vers leur Bien aimé dans
la Cité de Jérusalem mis au jour par Boetius A. Bolswert. Liège et Lille, Chez Jacquez, libraire sur la petite place,
s.d. (vers 1750) ; in-12, IV + 272 pp. + 4 ff.n.ch. de table et d’approbation, demi-maroquin bleu du XIXe,
dos à nerfs orné d’un motif floral et de filets dorés, tête dorée (dos très légèrement insolé, minimes débuts
de fente aux mors de tête).
230 €
Brunet, I, 1079. Nouvelle édition estimée de la traduction française de ce roman mystique, qui raconte, sous forme de dialogues,
le pèlerinage de deux sœurs vers Jérusalem, composé par le graveur Boetius Adams Bolswert (1580?-1633). Elle est illustrée
d’un titre-frontispice et de 26 gravures hors texte d’après les planches de l’auteur. La première traduction française parut en
1636. Brunet signale que pour cette édition la traduction a été revue de nouveau, et que les figures ont été refaites. Le papier utilisé
pour le tirage des curieuses gravures est uniformément et légèrement bruni. Agréable exemplaire.
5 •BOURBON-CONTI (Amélie Gabrielle Stéphanie-Louise de) - Mémoires historiques de StéphanieLouise de Bourbon-Conti, écrits par elle-même. Paris, Chez l’Auteur, an VI (1798) ; 2 tomes en un volume in-8,
4 ff.n.ch. + 207 pp. + 358 pp. + 1 f.n.ch. d’errata, plein maroquin vert de l’époque, dos lisse à faux-nerfs
très orné, plats décorés d’un large encadrement constitué de fleurons, de filets et de roulettes, roulette en
pointillé sur les coupes, roulette intérieure, gardes de papier rose, tranches dorées. Les 3 volumes.
3200 €
Très intéressante réunion de 2 ouvrages imprimés et d’un recueil de pièces manuscrites concernant Stéphanie-Louise de BourbonConti. Celle que l’on a volontiers qualifiée “d’intrigante”, “d’aventurière franc-comtoise”, née à Paris en 1762, prétendait être
la fille illégitime du prince Louis François de Bourbon-Conti (1717-1776) et de Louise Jeanne de Durfort (1735-1781),
duchesse de Mazarin. Connue sous le nom de comtesse de Montcairzain (anagramme de Conti et Mazarin), elle passa une
grande partie de sa vie à tenter de faire reconnaître l’origine de sa naissance. Considérée comme une Bourbon authentique par
les uns, comme une affabulatrice par les autres, elle était douée de nombreux talents - Jean-Jacques Rousseau, entre autres, lui
enseigna le dessin, les mathématiques, la musique, le grec, le latin et l’italien ; elle maitrisait le violon, la harpe, la flûte, la
clarinette, le cor, le flageolet et le piano. Elle fut mariée de force, à l’âge de douze ans, à Antoine Billet, futur procureur de Lonsle-Saunier (Jura), en 1774, après que sa mère, de peur du scandale et pour préserver sa réputation, l’eut fait passer pour morte,
en présentant un acte de décès monté de toute pièce au Prince de Conti, qui était désireux de la présenter publiquement. C’est
pour faire valoir ses droits, et faire connaître sa vérité, qu’elle publia ses “Mémoires historiques” qui, dit-on, furent rédigés par J.
Corentin-Royou. Nous présentons un exemplaire de choix de ces mémoires (1), un recueil de pièces manuscrites signées et annotées
par elle (2), et une réfutation de ces Mémoires,
intitulée “Histoire tragi-comique de la soi-disant
princesse Stéphanie-Louise de Bourbon-Conti”,
publiée à Besançon en 1810 (3).
1. Édition originale des Mémoires, comportant
la signature autographe de l’autrice sous l’avis
imprimé en tête de volume (“Mon infortune
n’ayant pas désarmé tous mes persécuteurs, il est
pour de la plus haute importance, que cet écrit,
dans lequel j’ai déposé l’histoire de ma vie, ne
puisse être altéré. En conséquence, je déclare que
tous les exemplaires qui ne seront pas signés de
ma main, seront contrefaits (etc)”). Portrait de
Stéphanie-Louise de Bourbon, en bistre, dessiné
par Fouquet et gravé au physionotrace par
Chrétien. Traces d’ex-libris retirés en pied des
pages de titre, ex-libris de Henri Lavedan sur
le premier contreplat. Quelques rousseurs éparses,
sans gravité, mais très bel exemplaire, bien relié
à l’époque.
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