Catalogue 32 - Flipbook - Page 34
95 • [ASSIGNATS] - CONVENTION NATIONALE, RUAMPS, PFLIEGER, LOUIS,
HAUSSMANN - Proclamation des représentants de la Nation, députés de la convention nationale
dans les départements et aux armées du Rhin, des Vosges et de la Moselle. Aux citoyens de ces
départements. Du 17 avril 1793. Strasbourg, F. Levrault, 1793 ; 52 x 43,5 cm, 1 feuillet.
200 €
Proclamation de la mise à exécution du décret de la Convention contre le trafic du monétaire. «Républicains, les ennemis de la
France ne pouvant nous vaincre par les armes, emploient la ruse & la plus basse perfidie pour venir à bout de leurs infâmes
projets. Ils savent que les finances sont le nerf de la guerre, & ils cherchent à tarir la source des nôtres. Des hommes cupides &
mercenaires sont chargés d’avilir la monnaie nationale. La perversité s’était accrue à tel point, que cette monnaie, la plus précieuse
sans doute, puisqu’elle représente les valeurs les plus solides, les richesses territoriales, à la faveur de laquelle se font toutes les
transactions dans l’intérieur de la République, qui est celle avec laquelle vous payez les impositions & les biens nationaux,
n’était devenue que l’objet d’un trafic honteux, dont s’engraissaient les agioteurs & les accapareurs. Etc». Suivent les Décrets de
la Convention nationale des 8 & 11 avril, concernant le Commerce de l’argent. Tache en haut à gauche, sans atteinte au texte,
plis poussiéreux. Signatures imprimées de Ruamps, Pflieger, Louis et Haussmann. État B.
96 • [ASSIGNATS] - LACOSTE (J. B.), BAUDOT (M. A.) - Strasbourg le 6 Pluviôse, l’an 2 de la
République française [25 janvier 1794], une, indivisible et démocratique. J. B. Lacoste et M. A
Baudot, représentants du Peuple près les Armées du Rhin et de la Moselle. Strasbourg, s.e., 1794 ;
42 x 35 cm, 1 feuillet.
120 €
Placard bilingue. «Considérant que le discrédit absolu du papier-monnaie dans le Département du Bas-Rhin et principalement
dans la place de Strasbourg a fait depuis longtemps le malheur des braves défenseurs de ces frontières, produit les effets les plus
funestes aux intérêts de la République et du bonheur du peuple. Considérant (…) qu’il y a (…) une trop grande quantité de
numéraire en circulation, puisque le plus grand nombre des Communes n’ont de relations commerciales qu’en espèces sonnantes et
que les deux prix s’y font même ouvertement. Arrêtent un échange de dix millions en espèces contre pareille somme en assignats,
etc». État A.
97 • [ATELIERS DE SECOURS] - LOUIS XVI, DIRECTOIRE DU DÉPARTEMENT DU
BAS-RHIN - Lettres patentes du Roi, sur le Décret de l’Assemblée nationale, du 31 août 1790,
concernant les Ateliers de Secours à former, soit dans la ville de Paris & sa Banlieue, soit dans
les différents Départements. (Strasbourg), s.e., 1790 ; 22,5 cm x 46 cm, 1 feuillet.
120 €
Lettres patentes du Roi du 10 septembre 1790 ; transcrites, lues, imprimées dans les deux langues, publiées & affichées à
Strasbourg et adressées aux Directoires des Districts, & par eux à toutes les Municipalités du Département, le 22 septembre
1790. «Ces Ateliers seront de deux espèces. Dans la première, les Administrateurs n’admettront que des ouvriers qui travailleront
à la tâche. Dans la seconde, ils occuperont les hommes faibles, ou moins accoutumés aux travaux de terrasse, qui seront payés à
la journée». «Demandés dans de nombreux cahiers de doléances pour secourir les pauvres valides, les ateliers de charité perdurèrent
au cours des premières années de la Révolution. Face à l’afflux massif de chômeurs attirés à Paris par la perspective d’un
salaire assuré, la municipalité les employa d’abord à réparer les voies publiques, démolir la Bastille et construire un chemin à
Montmartre. Le manque d’ouvrages pour les occuper comme les désordres qui faisaient craindre pour l’ordre public déterminèrent
toutefois les autorités à fermer les ateliers en août 1789. Dès le mois suivant la municipalité parisienne était contrainte devant la
recrudescence du nombre d’indigents d’ouvrir de nouveaux chantiers pour occuper 4 000 travailleurs âgés de plus de seize ans.»
(Anne Conchon in Les travaux publics comme ressource : les ateliers de charité dans les dernières décennies du XVIIIe siècle).
État A.
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