Cata 34 fini - Flipbook - Page 68
125 • LA BOÉTIE (Étienne de) - De la servitude volontaire ou le Contr’Un. Réimprimé sur le manuscrit
d’Henry de Mesmes par D. Jouaust. Paris, Librairie des Bibliophiles, 1872 ; in-12, XII + 66 pp., plein
veau glacé de l’époque, dos orné à nerfs, pièce de titre de basane bordeaux, 昀椀let sur les coupes,
roulette intérieure, tranches rouges.
90 €
Imprimé par D. Jouaust pour la Collection des Petits Chefs-d’œuvre. Bon exemplaire, agréablement relié.
126 • ZOLA (Émile) - Mes haines. Causeries littéraires et artistiques. - Mon salon (1866). Édouard
Manet, étude biographique et critique. Nouvelle édition. Paris, G. Charpentier, 1879 ; in-12, 374 pp., plein
veau blond janséniste de l’époque, dos à nerfs, pièce de titre de maroquin bordeaux, large dentelle intérieure, tranches dorées, date en pied (petites piqûres et épidermures à la reliure signée
Smeers-Engel).
450 €
Vicaire VII, 1197. Édition originale collective (les trois titres ont paru séparément en 1866 et 1867, et sont ici en
partie remaniés), un des 75 exemplaires numérotés sur Hollande, seul grand papier après 5 Chine. On remarque,
entre autres études : Proudhon et Courbet, le Catholique hystérique, Gustave Doré, Erckmann-Chatrian, Taine, etc.
127 • ZOLA (Émile) - Le Roman expérimental. Lettre à la jeunesse. - Le naturalisme au théâtre. - L’argent
dans la littérature. - Du Roman. - Le République et la littérature. Paris, G. Charpentier, 1880 ; in-12, II
+ 416 pp., plein veau blond janséniste de l’époque, dos à nerfs, pièce de titre de maroquin bordeaux, large dentelle intérieure, tranches dorées, date en pied (petites piqûres et épidermures à la
reliure signée Smeers-Engel).
850 €
Vicaire VII, 1220. Careret II, 495. Clouzot p. 280. Édition en grande partie originale, un des 10 exemplaires
numérotés sur Hollande, seul grand papier après 10 Chine.
128 • [LAURENS] - THIERRY (Augustin) - Récits des temps mérovingiens. Avec quarante-deux
dessins de J.-P. Laurens reproduits par les procédés de MM. Goupil et Cie. Paris, Librairie Hachette et Cie,
1881-1887 ; 7 fascicules reliés en un volume grand in-folio (58 x 42 cm environ), 4 昀昀.n.ch. + 19
pp. + 3 昀昀.n.ch. + 25 pp. + 3 昀昀.n.ch. + 30 pp. + 3 昀昀.n.ch. + 25 pp. + 3 昀昀.n.ch. + 44 pp. + 2 昀昀.n.ch
+ 21 pp. + 3 昀昀.n.ch. + 16 pp. + 42 昀昀. d’illustrations interfoliés non inclus dans la pagination,
demi-maroquin framboise à coins, dos à cinq nerfs doubles, tranches dorées (minimes traces de
frottement aux coins ; reliure signée et datée de Marius Michel, 1891).
1500 €
Jean-Paul Laurens, 1838-1921, peintre d’histoire, Paris, Musée d’Orsay, 1997, pp. 165 à 179. Vicaire
VII, 815. Carteret IV, 378 («Magistrale publication, d’une grande qualité artistique»). Première édition illustrée,
dont le tirage a été limité à 210 exemplaires, ici l’un des 30 du tirage de tête numéroté sur Japon (120 fr.), avant 10
Chine (100 fr.), 50 Whatman (80 fr.) et 120 Hollande (75 fr.). Chacune des 42 planches hors texte est précédée
d’une serpente portant une légende imprimée ; chaque fascicule, publié une fois par an de 1881 à 1887, possède sa
page de titre propre. Jean-Paul Laurens (1838 - 1821), l’un des derniers représentants des peintres d’histoire, a
longtemps été relégué dans le purgatoire de la peinture dite «pompier». Il se distinguait des autres peintres d’histoire
de sa génération par ses talents de dessinateur hors pair, par ses positions politiques tranchées - il était républicain
et anticlérical -, et par le réalisme qu’il insu昀툀ait dans ses créations, qui s’alliait à une grande érudition et un sens
exceptionnel de la mise en scène. L’histoire de la commande des illustrations de l’ouvrage de Thierry est assez mal
connue. Il semble que ce soit Alexandre Bida, son maître, qui conseilla à Jean-Paul Laurens de proposer ses talents
à l’éditeur Hachette, alors à la recherche d’un dessinateur pour les planches hors texte d’une édition de grand luxe des
Récits de Thierry. La décision, prise vers 1877, de les illustrer, quarante ans après leur première publication, tenait
compte du succès jamais démenti de cette œuvre devenue un classique, et de la possibilité, au début de la troisième
République, d’en réaliser une lecture idéologique antimonarchiste. Les commanditaires eurent de nombreuses raisons
de désigner Laurens. Le peintre, après avoir obtenu la médaille d’honneur au Salon de 1877, était au sommet de sa
gloire. Le réalisme historique de son style semblait fort bien convenir pour rendre l’esprit de l’époque mérovingienne,
qu’il était déjà en train d’étudier, cela se savait, pour son décor du Panthéon. La réalisation de la commande a pris
près de dix ans. Les quarante-deux dessins à la plume et au lavis d’encre furent héliogravés par Goupil, et publiés
au fur et à mesure. L’édition que nous présentons, luxueuse et au format grand in-folio, est à ne pas confondre avec
l’édition Hachette de 1887, au format in-4, meilleur marché. Très bel exemplaire, relié par Marius Michel en
1891 (signature et date manuscrite), en parfaite condition intérieure.
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