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79 • FLORIAN (Jean-Pierre Claris de) - Numa Pompilius, second Roi de Rome. Par M. de Florian,
capitaine des Dragons et Gentilhomme de S.A.S. Monseigneur de Penthièvre. Paris, Didot l’Aîné, 1786 ; in-8,
418 pp. + 1 f.n.ch., maroquin rouge à long grain de l’époque, dos lisse orné à faux nerfs, pièce de
titre de maroquin vert, roulette d’encadrement sur les plats, double 昀椀let sur les coupes, roulette
intérieure, tranches dorées.
540 €
Tchemerzine V, 285. Édition originale. Le frontispice de Queverdo représente une Minerve assez galante tenant
un livre ouvert, Télémaque, sur un autel illuminé au pied duquel un Amour apporte un autre livre : Numa. Très
bel exemplaire, imprimé sur papier vélin, 昀椀nement relié, au décor caractéristique du style en vogue dans les années
précédant la Révolution, que l’on peut rapprocher de la production tardive de Derôme le Jeune.
80 • [IMPUISSANCE] - [RANCUREL (Sieur), SERRÉ (Louise)] - Plaidoyer pour le Sieur
Rancurel, accusé d’impuissance contre la Dame Louise Serré, son épouse. Aix, Chez André Adibert, 1787 ;
in-8, 225 pp., brochures d’attente de l’époque, petits manques de papier et déchirures aux couvertures. Les 3 volumes.
600 €
Gay, Bibliographie des ouvrages relatifs à l’amour, aux femmes et au mariage, III, 754. Édition originale. «Volume
curieux, et très rare. Il s’agit d’un mari qui, en 1787, eut à se défendre d’une demande en nullité de mariage pour
cause d’impuissance, intentée par sa femme [mariée à 16 ans en 1785, à son mari de 30 ans plus âgé]. Ce plaidoyer établit doctement les principes du droit en cette di昀케cile matière ; puis il discute le fait. Les experts établissent
que Rancurel n’est pas frappé d’impuissance absolue, mais qu’il est impuissant seulement «cum virginibus strictis»
; or, sa femme était une demoiselle Serré. Ici, évidemment, les experts commettaient un mauvais jeu de mots. Puis
viennent des détails curieux sur l’expertise qui consiste à provoquer chez Rancurel la preuve de la virilité (…)»
(Gay). Les signatures imprimées de Roman-Tributiis, Avocat, de Carbonel, Procureur et de M. de Calissane,
Avocat Général, portant la parole, clôturent le plaidoyer. On joint deux opuscules relatifs à cette a昀昀aire, publiés
dans la foulée : Mémoire pour un mari accusé d’impuissance par son épouse : sur l’appel comme
d’abus pendant au Parlement de Provence, de la Sentence rendue par M. l’O昀케cial, qui ordonne
la cohabitation triennale (in-8, Aix, chez André Adibert, 95 pp.) ; Lettre de Mademoiselle L** S**
[Louise Serré], pour servir de réponse au mémoire imprimé de Sieur R… [Rancurel] (1787, s.l.,
s.e, 72 pp.). Brunissures sur les 3 premiers feuillets du Plaidoyer, couvertures abimées mais bons exemplaires, non
rognés, tels que parus. Rare ensemble, des plus curieux.
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