Numero 3 Lexmag - Magazine - Page 53
Enseignant vs étudiant
Silya Harkouken,
responsable
développement
Sources O昀케cielles
chez Lexbase
et enseignante à
l’université Lyon 3
et Mylène Ferrand,
étudiante en
Contentieux des
affaires, se sont
prêtées au jeu
des questions ;
voici les réponses
côté recto et verso.
anglais, un cours de découverte. J'hésitais
encore entre les deux, mais je me suis dit :
« l'anglais, je pourrais toujours raccrocher. »
Le droit, ce sera un nouveau challenge.
[Mylène] J’ai toujours souhaité faire du
droit car mon oncle était garde du corps
de magistrats et de procureurs. Ils les
accompagnaient donc sur le terrain et
me racontait toutes ses anecdotes hyper
intéressantes comme l’a昀昀aire d’Yvan
Colonna par exemple où il avait assisté
à la reconstitution.
[S.J] Les études de droit, c'était plutôt cool
ou pas ?
[Silya] Non, c'était plutôt cool même si,
quand tu découvres la Fac à 17 ans et
l’amphi rempli, c'est toujours un peu
impressionnant ; surtout au premier
cours ! Le président accueillait les élèves
pour la rentrée solennelle de la première
année. Il nous avait dit, « regardez à gauche,
regardez à droite. Dans un an, il ne restera
que l'un d'entre vous. Parce que seuls 33 %
réussissent la première année de droit »
Alors j'ai regardé ma gauche et ma droite
et je me suis dit : « très bien, ça sera moi ».
[S.J] Et des années plus tard, l’enseignement.
À quel moment tu t’es dit : « Tiens, j'ai envie de
transmettre ce qu'on m'a transmis aussi » ?
[Sandrine Jacquemin] Le droit c’est ce que tu souhaitais faire ?
[Silya] Pas du tout. C’est marrant, mais je voulais être
prof d'anglais. Mais quand j'étais en première, j'ai eu
l'opportunité de faire cours, de découvrir une matière à
la fac. Et je ne savais même pas qu'on pouvait suivre des
études de droit en faculté. Je pensais qu’il fallait passer
un concours et aller en école. En terminale donc, on m'a
proposé d'aller faire deux heures de droit à Lyon 3. J’ai dit
« Pourquoi pas « ? Je m'inscris. Je me souviens, c'était de
8h00 à 10h00 et c'était super. Et j'ai fait la même chose en
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[Silya] J'ai voulu être professeur d’anglais,
donc il y a une logique quelque part. La
pédagogie, ça a toujours été très important
pour moi. Alors quand j'ai suivi mes études
de droit, je me suis dit : « Je serai prof de
droit ». Il y a toujours eu cette volonté d'être
prof. Et puis j’ai eu la chance, mine de rien,
d'avoir très tôt des gens qui m'ont transmis
énormément de choses. J’ai toujours voulu
apprendre et j'ai toujours aimé la façon
dont les gens transmettaient des choses,
