RÉDACDossier spécial : le droit mène-t-il à tout ?Laure Baglinière : Conseillèrescientifique spécialisée auCentre de collaboration nationalesur les politiques publiqueset la santé (CCNPPS)Le droit ne s’est pas imposé spontanément à Laure. Ce n’estqu’en terminale, au moment de faire des choix décisifs, quecette voie s’est ouverte à elle. Bien qu’hésitant entre l’histoire,l’économie et le droit, c’est finalement ce dernier qui lui asemblé le plus adapté à son envie de mieux comprendrele fonctionnement de la société. « J’avais besoin de toutcomprendre », explique-t-elle. Animée par un fort sentimentde justice et des valeurs ancrées, elle se lance donc dansdes études juridiques.Après son master en droit de la santé puis en droit del’environnement en France, elle profite d’un échange pourouvrir ses horizons et saisit l’opportunité de partir au Canada,plus précisément au Québec. Pourquoi le Québec ? « J’avaistoujours rêvé de faire Erasmus, mais je n’avais jamais eul’occasion. Le Québec était une évidence, c’est francophone etça me semblait plus simple », raconte Laure. Une fois sur place,elle découvre une approche di昀昀érente de l’enseignement: moins de cours magistraux, plus de renforcement descompétences orales, de l’interaction et de la confiance en soi.L’apprentissage avec « livres ouverts » contraste égalementavec le système français plus rigide, mais Laure précise quechacun des deux systèmes a ses forces. Sur le plan juridique,elle est fascinée par le système bi juridique québécois quicombine droit civil et common law, et qui met l’accent surla négociation et la médiation dans les con昀氀its.C’est d’ailleurs la médiation qui devient un axe central deson travail de recherche. Passionnée par cette approchede règlements des con昀氀its humains, Laure décide d’en fairele sujet de sa thèse, qu’elle réalise en cotutelle entre la France14
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