LMi-MAG23 Sept - Flipbook - Page 59
nombreuses entreprises sont confrontées aujourd’hui.
C’est pourquoi un projet open source baptisé vCluster
connaît une percée fulgurante. vCluster s’attaque au
cœur du modèle d’exploitation Kubernetes, l’abstraction des clusters, pour offrir une gamme d’avantages
aux entreprises exploitant K8’s. vCluster ne réduit pas
seulement considérablement la surcharge de ressources,
ce qui peut se traduire par des économies de coûts significatives, mais apporte également plus d’agilité et de
contrôle central aux équipes d’ingénierie de plateforme.
La voie de l’open source vers l’opportunité
Les cocréateurs de vCluster (et cofondateurs de Loft
Labs), Lukas Gentele et Fabian Kramm, se sont rencontrés à l’université de Mannheim, où, en tant qu’étudiants
en informatique, ils ont suivi un parcours technologique
similaire, passant de Java et des bases de données orientées graphe comme Neo4j à des technologies axées sur
le Web comme PHP et JavaScript, puis se plongeant dans
le langage Go lorsque Docker et Kubernetes ont pris
leur essor. Lorsque Lukas Gentele a lancé une société de conseil en informatique alors qu’il était encore à
l’université, Fabian Kramm fut sa première embauche.
Au sein de cette entreprise de services informatiques,
Lukas Gentele et Fabian Kramm ont créé un projet appelé DevSpace - essentiellement une alternative à Docker
Compose axée sur la simplification des flux de travail
Kubernetes - et l’ont mis sur GitHub. Ce fut leur première expérience de développement et de maintenance
d’un projet open source. Ils avaient tous deux contribué
et apporté des correctifs à des projets open source, mais
n’avaient jamais possédé ou dirigé un projet en tant que
mainteneurs. Voir la magie de l’open source, le distribuer, voir des gens l’utiliser, l’apprécier et y contribuer
- ils étaient accrochés.
Après avoir obtenu leur diplôme universitaire, les deux
ont entrepris de créer un produit PaaS (ce que Gentele décrit comme « un Heroku pour Kubernetes »), puis
postulé à Y Combinator; ils ont été refusés, mais invités
à postuler à nouveau, puis ont transformé cela en une
participation au programme d’accélérateur SkyDeck
de l’université de Californie à Berkeley. Finalement, ils
ont conclu que le PaaS était une entreprise très difficile
à gérer. Ils n’étaient pas les premiers à se heurter à ce
mur - comme l’ont démontré les difficultés de Cloud
Foundry, Heroku et les fondateurs de Docker à monétiser dotCloud. « Nous avons réalisé que nous avions
beaucoup d’utilisateurs gratuits pour notre PaaS, mais
peu de volonté de payer », a expliqué M. Gentele. « OK,
alors qu’avons-nous appris ? Nous avons appris que gérer de grands clusters Kubernetes et partager ces clus-
ters avec des utilisateurs était extrêmement compliqué
et coûteux, et qu’il y avait une bien meilleure façon de le
faire, qui représentait une opportunité bien plus grande
que le PaaS. Une idée qui pourrait être utile à quiconque
gérant des clusters Kubernetes. »
Les flottes sont la mauvaise abstraction
Aux premiers jours de l’orchestration des conteneurs,
le marché s’est habitué à l’idée de traiter les serveurs
comme du « bétail » (du matériel interchangeable pouvant
être remplacé), par opposition à des « animaux de compagnie » (chaque serveur étant traité avec soin), comme
concept central pour transformer les serveurs en clusters. Pendant des années, il y a eu un débat architectural
sur la question de savoir s’il fallait créer une flotte de petits clusters ou un seul cluster massif. « Kubernetes luimême a été conçu pour fonctionner à grande échelle », a
rappelé M. Gentele. « Il n’est pas conçu pour fonctionner
comme un cluster de cinq nœuds. Si vous avez ces petits
clusters, vous obtenez beaucoup de duplication et d’inefficacité. » Mais à mesure que les principaux fournisseurs
de cloud ont déployé leurs offres Kubernetes, de petits
clusters mono-utilisateurs et des flottes de clusters multiples sont devenus les unités d’abstraction vendues au
marché des entreprises, complétés par des solutions de
« gestion de flotte » pour coordonner toutes les pièces
mobiles et maintenir les services synchronisés dans l’approche « clusters de mini clusters ». Lukas Gentele attribue une grande partie des dépassements de coûts actuels
du cloud à ce péché originel des fournisseurs de cloud.
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