LMi-MAG23 Sept - Flipbook - Page 13
© Eiffage - Mikaël Lafontan
capitalisations au niveau mondial, le rapport de force
est rarement en votre faveur. Avec Google, nous souhaitons nous engager dans une démarche partenariale, sur
le long terme.
PROFIL LINKEDIN
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« Le compte-rendu de réunion est une application assez simple de
la GenAI, sauf qu’Eiffage, avec ses quelque 80 000 collaborateurs et
ses 100 000 chantiers par an, est une usine à faire des réunions ! »,
Jean-Philippe Faure, DSI d'Eiffage.
Ensuite, le dé昀椀 consistera à traiter les 64 To de données
métiers supplémentaires que nous avons prévu d’ingérer au 昀椀l de l’eau, au gré des applications que la gouvernance groupe sur la data et l’IA va prioriser. Mon espoir,
c’est que ces 64 To de données soient intégrés à notre
plateforme d’ici à trois ans.
Quelle est votre stratégie en matière d’IA
générative et quelle place y tient-elle
dans le partenariat avec Google ?
J.-P. F. : Toutes les entreprises ont subi la vague ChatGPT
et se sont interrogées sur la conduite à adopter face à ce
phénomène. En interne, via notre outil Netskope, nous
estimons qu’une personne sur deux est déjà allée sur
ChatGPT pour découvrir l’outil et qu’une sur six en est un
utilisateur régulier. Notre dé昀椀 était de répondre à cette
attente, tout en plaçant la sécurité de nos données en critère numéro un. Contrairement à la data, les usages sont
en avance par rapport à que proposait la DSI.
Pourquoi avoir opté pour Google Gemini, plutôt
que ce qui ressemble à un consensus de place
autour des offres OpenAI sur Azure ?
J.-P. F. : ChatGPT avait une longueur d’avance sur
Gemini. Mais, au moment de la signature de notre
contrat avec Google, nous savions que leur modèle arrivait sur le marché. Il était dès lors plus logique de se
tourner vers cette solution pour exploiter toute la puissance de nos données, elles-mêmes hébergées sur GCP.
Par ailleurs, Microsoft est déjà extrêmement présent
chez Ei昀昀age. Trop présent, j’ai envie de dire. Nous voulions rééquilibrer nos relations avec les grands fournisseurs. Car, quand vous négociez avec ces très grandes
Quelle démarche de spécialisation
de Gemini envisagez-vous ? Plutôt du RAG,
plutôt du fine-tuning ?
J.-P. F. : Je pense que nous aurons recours à ces deux
approches, en fonction des cas d’usage. Et il faut garder à
l’esprit que c’est une technologie en évolution rapide, ce
qui nous pousse à réinterroger régulièrement nos choix.
Ce que sera Gemini dans six mois ou dans un an est probablement très di昀昀érent de ce qu’il est actuellement.
Avez-vous identifié de premiers cas d’usage
de l’IA générative en interne ?
J.-P. F. : Dès que nous avons posé les bases de notre
plateforme cloud et data, les équipes techniques d’Ei昀昀age
ont commencé à lancer des initiatives avec cette technologie. Dont une application de compte-rendu de réunion.
Il s’agit certes d’un cas d’usage d’apparence simple, sauf
qu’Eiffage, avec ses quelque 80 000 collaborateurs et
ses 100 000 chantiers par an, est une usine à faire des
réunions ! Or, précisément, notre objectif actuel avec l’IA
générative est de développer des applications simples,
mais apportant de la valeur au plus grand nombre. [Lire
l’intégralité de l’entretien sur lemondeinformatique.fr]
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