Fragonard - Marguerite Gérard. Une révélation, des propositions. Exposition mars 2025 - Catalogue - Page 94
Réflexions sur le parcours singulier de Marguerite Gérard
L
es petits portraits d’enfants
en buste, généralement non
identi)és, se détachant sur
un fond sombre, occupent une place
à part dans les corpus de Fragonard
et de sa belle-sœur. Notre tondo
sur toile (ill. C) et le petit panneau
conservé au musée Fragonard
(collection Hélène et Jean-François
Costa) de Grasse (ill. D) se rattachent
à cette catégorie d’œuvres dont la
paternité se révèle di,cile à établir.
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connaît pas d’éclipse. Le peintre n’a
guère réalisé que des portraits de
proches – ses modèles sont des amis
ou des artistes – et beaucoup d’entre
eux n’ont pu être identi)és. Le petit
format, la sobriété d’exécution et le
cadrage resserré qui caractérisent nos
e,gies de bambins leur confèrent
une dimension intimiste que l’on
retrouve habituellement chez l’artiste.
Après 1780, peu de tableaux de
Fragonard sont documentés ou datés,
mais son activité de portraitiste ne
Ces portraits d’enfants sont
empreints du charme délicat de
l’enfance, un charme que découvre le
peintre en devenant successivement
père de Rosalie (1769-1788) et
ill. 20 : Jean Honoré Fragonard,
Portrait d9un petit garçon blond, dit
Fanfan (Alexandre Évariste Fragonard ?),
vers 1780-1785,
huile sur toile, 19 x 13,5 cm,
collection particulière.
ill. 21 : Jean Honoré Fragonard,
Portrait de jeune garçon
(Alexandre Évariste Fragonard ?),
vers 1788 ?,
huile sur bois, 21,2 x 17,2 cm,
Cleveland, The Cleveland Museum of Art.