Fragonard - Marguerite Gérard. Une révélation, des propositions. Exposition mars 2025 - Catalogue - Page 69
dans l’atelier de Fragonard
ill. 6 : Marguerite Gérard
et Jean Honoré Fragonard,
Le Triomphe de Minette,
1784-1785,
huile sur toile, 60 x 49 cm,
Moscou, musée Pouchkine.
la collaboration entre Fragonard
et sa belle-sœur. Cependant, pour
certaines œuvres dont la paternité se
révèle di,cile à établir, la question
de l’évaluation de la part revenant à
chacun demeure encore épineuse. En
l’absence de documents décrivant le
parcours de Marguerite Gérard dans
l’atelier de Fragonard, il est nécessaire
de « faire parler » les tableaux12. La
confrontation, au sein de notre galerie,
d’un groupe d’œuvres, pour la plupart
inédites – )gures d’enfants isolés
et scènes de genre –, constitue une
occasion unique d’a,ner notre regard
et de mieux comprendre la complexité
de l’art de Marguerite Gérard. Si
le Portrait d’enfant rond (ill. C) et
12. Ibid., p. 32.
le Portrait d’enfant de la collection
Costa (ill. D), qui témoignent de la
complicité entre les deux peintres
et de leur émulation réciproque,
suscitent encore des interrogations,
Le Marchand d’estampes (ill. A),
le Jeune Garçon assis sur un socle de
pierre (ill. B), La Danse (ill. E), Avant
le bal masqué (ill. F) et la Femme à la
guitare donnant une gimblette à son
chien (ill. G) portent en eux, selon
nous, toutes les caractéristiques de
la manière de Marguerite Gérard13.
13. Parmi les œuvres que nous présentons,
Carole Blumenfeld ne reconnaît pas la main de
Marguerite Gérard dans Le Marchand d’estampes
(ill. A), le Jeune Garçon assis sur un socle de pierre (ill. B),
le Portrait d’enfant rond (ill. C), et la Femme à la guitare
donnant une gimblette à son chien (ill. G).
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