Fragonard - Marguerite Gérard. Une révélation, des propositions. Exposition mars 2025 - Catalogue - Page 107
dans l’atelier de Fragonard
ill. 27 :
à gauche et au centre : détails ill. E (La Danse) ;
à droite : détail ill. B (Jeune Garçon assis sur un socle de pierre).
Comme le remarque justement cette
dernière, qui situe sa réalisation vers
1788-1789, la lumière uniforme diffère
de celle employée habituellement
par Fragonard. Marguerite Gérard
laisse apparaître, à dessein, la
préparation sous-jacente, jouant
de ses effets pour les tonalités
du fond. Elle utilise un pinceau
brosse plus épais qu’à l’accoutumée
pour travailler l’arrière-plan gris
en estompe, comme dans notre
Marchand d’estampes. On observe
une technique similaire dans de
nombreux autres petits tableaux de
l’artiste, notamment dans le Portrait
de deux musiciennes48 (ill. 26).
Dans notre panneau, traité « à la
manière esquissée », la tête anguleuse
de la )gure principale manque de
volume, à l’instar du pro)l de notre
Jeune Garçon assis sur un socle de
pierre (ill. B). On retrouve également
ce modelé plat dans les visages des
personnages de l’arrière-plan (ill. 27).
La restauration récente de l’œuvre
a fait ressortir, sous le fond peint
en transparence, deux ébauches de
)gures au centre de la scène (détail
ill. E). Un premier visage de face,
légèrement tourné vers la droite, peut-
ill. E : détail (traces de repentirs).
48. Marguerite Gérard. Artiste en 1789…, op. cit., pp. 8081.
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