Catalogue 32 - Flipbook - Page 14
30 • GAUTIER (Théophile) - Poésies complètes. Albertus. La
Comédie de la Mort. Poésies diverses. Poésies nouvelles. Paris,
Charpentier, 1845 ; in-12, 370 pp., demi-maroquin framboise à coins,
dos à nerfs, couvertures conservées, tête dorée (Allô) ; étui moderne.
550 €
Clouzot 126. Talvart & Place VI, 14A. Carteret 326. Première édition collective,
importante, en grande partie originale. Changements, substitutions et remaniements
de pièces, surtout pour Albertus. La partie intitulée Poésies nouvelles qui comprend
48 poèmes est entièrement inédite. Exemplaire de premier tirage avec la faute
«Aibertus» sur le titre. Ex-libris de la Bibliothèque Romantique de M. J. Noilly
(vente en 1886) et de la bibliothèque Leclercq. Bel exemplaire, bien établi par Allô,
dénué de rousseurs..
31 • GIDE (André) - Les nouvelles nourritures. Paris, Nouvelle
Revue Française, 1935 ; in-12, 162 pp., broché, couverture imprimée.
120 €
Édition originale, exemplaire du service de presse comportant un envoi autographe
signé de l’auteur à René Peraux.
32 • GONCOURT (Edmond de) - La Faustin. Paris, G.
Charpentier, 1882 ; in-12, IV + 343 pp., demi-maroquin rouge
à coins à la Bradel, dos lisse, date en pied, couvertures conservées
(reliure de l’époque) ; étui moderne.
350 €
Talvart & Place VII, 49A. Édition originale, un des 175 exemplaires numérotés
sur Hollande, seul grand papier avec 2 Japon et 10 Chine. «La Faustin, troisième
roman d’Edmond de Goncourt seul, paraît en feuilleton dans Le Voltaire à partir de
novembre 1881, précédé d’une forte « réclame », puis en volume en janvier 1882.
Dans le Journal, l’auteur se plaint de la réception critique, et constate une fois de
plus que le succès escompté n’est pas au rendez-vous. Cependant, ce roman nous
paraît, avec le recul du temps, avoir trouvé de nombreux admirateurs de renom ;
pour Jules Laforgue ou Oscar Wilde, par exemple, Edmond est d’abord « l’auteur
de La Faustin ». Ce succès, qui reste celui d’un public restreint mais valorisant, ne
s’est précisé que plusieurs années après la parution, souvent chez de jeunes auteurs.
En 1890, Paul Valéry, qui à cette date (il a dix-neuf ans) s’enflamme pour les
« décadents », place le roman parmi les « livres admirables » qu’il relit, et défend
Edmond contre les sarcasmes de Pierre Louÿs en ces termes : « Songez qu’il a
écrit La Faustin, je n’en dirai pas plus ». Dans l’Enquête de Jules Huret, l’année
suivante, Huysmans réitère l’admiration qu’il avait prêtée à des Esseintes : « Quand
on a fait La Faustin, on peut dormir tranquille ». Ces deux formules confèrent au
roman le statut définitif et indiscutable d’un livre de référence» (Mireille DottinOrsini, Cahiers Edmond et Jules de Goncourt, 2006, p. 131). Bel exemplaire,
simplement mais bien relié.
33 • GRACQ (Julien) - Carnets du grand chemin. Paris, José
Corti, 1992 ; in-12, 308 pp., broché, couverture imprimée.
45 €
Édition originale sur papier courant, exemplaire de premier tirage, en bel état.
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