MOCI MARS-AVRIL 2021 - Magazine - Page 57
31 % des ventes
de détail ont été
effectuée via
des mobiles en 2020.
Plus mature que le marché européen,
l’e-commerce américain impose à tout acteur
étranger de s’adapter en permanence. Exemple
avec le « m-commerce », les achats en ligne
depuis les « mobile phones », les smartphones.
Très développé dans les pays émergents, il
l’est aussi de l’autre côté de l’Atlantique et doit
être pris en compte dès le départ.
En 2019, les Américains ont pour la première fois passé plus de temps devant l’écran
de leurs mobiles que devant la télévision et
31 % des ventes de détail ont été réalisés via
des mobiles en 2020. Ce qui demande d’adapter les solutions de paiement.
L’omnicanalité y est également plus pratiquée qu’en Europe, mêlant ventes en ligne
sur des places de marché, sites en propre,
commerce physique, présence sur les réseau
sociaux, affiliation avec des influenceurs…
Des opportunités dans l’agroalimentaire
Reste que certains secteurs phares des exportations françaises pourraient bien bénéficier
de la vitalité de l’e-commerce américain.
En atteste l’essor des achats de produits alimentaires en ligne, amorcé il y a déjà quelques
années mais que la crise a amplifié. Selon une
www.lemoci.com
enquête réalisée par Brick Meets Click, ils ont
été multipliés par 6 entre août 2019 et juin
2020, passant de 1,2 à 6,6 milliards de dollars.
Cette tendance forte, combinée à la perspective d’une levée définitive des taxes américaines liées au contentieux sur l’aéronautique
et pesant sur les vins et spiritueux de certains
pays européens, dont la France, sonne comme
une excellente nouvelle pour les viticulteurs
français.
L’International Wines and Spirits Record
(IWSR) estime en effet que les États-Unis seront
le premier marché mondial de vente en ligne de
boissons alcoolisées devant la Chine d’ici à la
fin de l’année 2021. Si en 2019, le commerce
électronique ne représentait que 1 % du volume
des boissons alcoolisées vendues dans le pays,
cette part devrait passer à 7 % d’ici à 2024.
Dominé par les distributeurs traditionnels et les
places de marché, l’e-commerce de vins et spiritueux devrait néanmoins accueillir des acteurs
plus spécialisés note l’IWSR.
L’e-commerce a cru de 12,8 % au Canada
Souvent choisi comme lieu d’implantation des
entreprises désireuses d’aborder le marché
nord-américain, le Canada a lui aussi connu
LE MOCI N° 2081-2082 - mars-avril 2021
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