MOCI MAI 2021-n°2083 - Magazine - Page 71
important que la date soit clairement définie.
Pas semaine 13, mais plus précisément, le lundi 26 mars. La semaine précédente, cette date
doit être confirmée par e-mail. Le jour dit, le
responsable de quai et au moins un autre des
membres du groupe doivent être présents. Un
des membres qui a visité le transporteur choisi de préférence. Il y a fort à parier qu’un responsable du transporteur sera présent. Vous
devez lui prouver votre intérêt. Pour ça, il faut
être présent.
Que le prestataire ait été présent ou pas, il est
toujours bon d’envoyer un e-mail à son interlocuteur pour lui faire part du bon déroulement,
ou pas, de la première prestation.
Répère
Les définitions qui suivent sont
souvent admises, même si, comme
toujours quand le mot touche
plus au concept qu’à la réalité, les
divergences peuvent exister.
2.2.5 Définitions :
1PL, 2PL, 3PL
1PL, First Party Logistics : c’est de la
sous-traitance du transport de marchandises.
Vous n’avez pas de camions, ou vous voulez vous débarrasser des vôtres, alors vous
sous-traitez le transport de vos marchandises
à un transporteur pour compte d’autrui.
Vous payez au transport, au kilomètre ou à la
tonne et chaque année vous essayez de limiter la hausse de tarif que le transporteur vous
demande. La qualité du transport n’est pas
forcément votre priorité du moment que personne ne se plaint.
2PL, Second Party Logistics : on y ajoute
de l’entreposage. Là, vous vous adressez à un
transporteur qui a un entrepôt.
Vous payez le transport comme précédemment et l’entreposage à la palette mouvementée, pour le reste, c’est pareil.
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3PL, Third Party Logistics : on y ajoute des
prestations logistiques, préparation de commandes, personnalisation retardée… Il est
demandé au 3PL d’avoir des camions, peutêtre mais pas obligatoirement un entrepôt,
du personnel, des compétences techniques
moyennes, un système d’informations performant et, surtout, de s’engager à améliorer sa
prestation, son efficacité. Soit en augmentant
le nombre de ses tâches, soit en les faisant
plus vite et, surtout, moins chères.
À noter que, comme le prestataire se sera battu pour avoir votre marché, le seul moyen à sa
disposition pour faire moins cher est d’utiliser
son personnel pour répondre au plus grand
nombre possible de clients. L’objectif est de
répartir la masse salariale la plus faible possible sur le maximum de clients, en limitant la
baisse du niveau de qualité, jusqu’au seuil d’acceptabilité de chacun des clients. La facturation est plus compliquée et dépend du type de
marchandises, de marché. La qualité est trop
souvent uniquement mesurée à l’aune des
niveaux de stocks ou de leur tenue.
En général, à ce stade, vous commencez à
penser que votre cœur de métier, votre « core
business » est ailleurs, dans la conception, la
fabrication, le marketing, mais pas dans cette
partie si peu noble qu’est la logistique, la distribution ou, pire, l’entreposage ou le transport.
C’est pour ça que beaucoup d’entreprises ont
commencé à sous-traiter, pour ne plus s’occuper que de leur « core business ».
De plus, c’est une partie que les entreprises
maîtrisent mal, voire pas du tout. On a des produits, des colis, des gens qui préparent des
commandes, des transporteurs qui livrent et
des clients qui ne disent rien, alors c’est que ça
doit aller.
Si une sirène vous propose de vous décharger de cette partie que vous connaissez mal,
de vous libérer du personnel qui ne parle pas
la même langue que vous, tout ça en vous faisant gagner de l’argent… Vous aurez envie de
répondre au chant de cette sirène et vous vous
enfoncerez dans la sous-traitance d’une de vos
activités que vous ne connaissez pas, donc
que vous ne pourrez pas efficacement contrôler. Car, dans beaucoup de cas, les entreprises
ne perdent pas vraiment le contrôle de cette
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