MOCI FEVRIER 2021 - n°2080 - Magazine - Page 67
prendre la vague digitale
Prestataires
© Andrey Popov - Shutterstock
Ces startup françaises
qui proposent
leurs services
© Andrey Popov - Shutterstock
Les dégustations Les vitrines virtuelles
à distance
Par Sophie Creusillet
À faire
À faire
Sélectionner les acheteurs avec
un relais sur place. C’est la qualité
des professionnels conviés à votre
dégustation qui fera son succès
commercial.
Préparer votre présentation.
On ne parle pas d’un vin de la
même façon sur le stand d’un salon
et en visioconférence, d’autant
qu’en digital, l’informel est réduit.
À ne pas faire
Démultiplier les opérations dans
l’euphorie de la découverte. Ces
opérations sont certes efficaces, mais
peuvent finir par coûter cher si vous
prospectez l’autre bout du monde.
Les e-missions
Les offres pullulent en
ce moment et sont loin d’être
toujours sérieuses. Renseignezvous sur la réputation des
entreprises qui fournissent ce
service avant de les contacter.
Pour les entreprises des
secteurs des vins et spiritueux,
de l’agroalimentaire et des
cosmétiques, les vitrines
virtuelles de Business France
peuvent être une solution
intéressante.
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LE MOCI N° 2080 - Février 2021
Bien assurer le suivi
des contacts.
À ne pas faire
Prendre le temps de
renseigner toutes les
informations sur votre produit.
C’est un travail fastidieux
mais indispensable aux futurs
acheteurs.
Confondre e-vitrine et
site de e-commerce. Les sites
marchands suivent une autre
démarche : créer un nouveau
canal de distribution avec tout
ce que cela implique en termes
d’expédition, de formalités
douanières… Les vitrines
ne font que donner à voir.
Il ne suffit pas de mettre
des objets dans la vitrine !
Négliger la qualité des
visuels et des présentations.
Si la crise sanitaire est un coup dur pour le secteur
de l’événementiel, la digitalisation des foires
et salons, et de la prospection commerciale
dans son ensemble, ouvre aussi des portes
à des PME spécialisée dans les nouvelles
technologies. Elles proposent des outils adaptés
à la prospection à distance et font florès.
Rencontre avec deux d’entre elles.
II.5
Profil LinkedIn
cutt.ly/tkNCow5
À faire
Se préparer encore plus
que pour un rendez-vous
physique. Vous avez en
général peu de temps pour
convaincre et devez pouvoir
répondre à toutes les questions
allant de l’histoire de votre
entreprise, aux spécificités
techniques de votre produit,
en passant par votre grille
de tarifs.
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Réfléchir aux marchés visés
et anticiper la création de
supports de présentations
adaptés s’avère payant.
Anticiper la présence d’un
interprète. Tout le monde ne
parle pas anglais et les besoins
de la traduction peuvent
imprimer de la lenteur
aux échanges.
À ne pas faire
Compter sur l’informel.
De la petite blague à la
discussion à bâtons rompus,
les échanges par écran
interposés se prêtent
mal à ce type de relation.
En particulier avec des
gens que vous voyez
pour la première fois.
Restez focus !
www.lemoci.com
© DR
Thibault Van der Auwermeulen et Pascale Van Kerckhove
Cofondateurs et dirigeants d’ExpoPolis.
www.lemoci.com
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ExpoPolis
La demande de salons
virtuels a explosé
ExpoPolis a conçu et développé une solution
SaaS (Software as a Service ou « logiciel en
tant que service ») qui permet à des entreprises ou institutions de créer leur propre
salon virtuel. La crise sanitaire à dopé son
activité.
Un package standard d’options (visiteurs, exposants, réseaux sociaux, contenu éditorial…)
peut être augmenté de modules permettant
une personnalisation (paiement, conférences,
catalogues…). Sur le marché français, que
Thibault Van der Auwermeulen estime « énorme », le logiciel d’ExpoPolis est utilisé par des
organisateurs de salons de l’emploi, de journées portes ouvertes dans la formation ou de
forums thématiques.
L’entreprise collabore depuis 7 mois avec le
salon de l’Étudiant. Pandémie mondiale oblige,
les entreprises et institutions ont dû digitaliser
en un temps record leurs événements.
« Sans faire aucune communication nous
avons reçu 1 200 demandes en 2020 et nous
continuons à en recevoir toutes les semaines »,
se réjouit Thibault Van der Auwermeulen,
cofondateur et dirigeant de ExpoPolis.
La startup de 15 personnes (dont 80 % d’informaticiens) installée à Sophia Antipolis a
réalisé sur le seul mois de janvier un tiers de
son chiffre d’affaires de 2020.
« Pour les entreprises la survenue de la
crise a été une catastrophe : elles sont dans
l’incertitude et ont peur de n’avoir personne
sur leurs événements virtuels, souligne le dirigeant. Nous passons beaucoup de temps à les
conseiller. »
En outre, elles ont parfois été échaudées
par de mauvaises expériences avec des prestataires peu scrupuleux. « La concurrence est
énorme et pas toujours sérieuse : sur le seul
mois de janvier nous avons signé trois clients
qui en avait fait les frais avant de se tourner
vers nous. »
Si la startup dispose déjà de quelques références internationales (Belgique, Suisse, Italie,
province du Québec…) son succès en 2020
a à nouveau attiré des clients internationaux.
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