LMi-MAG22 juin - Flipbook - Page 53
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Les tableaux de bord de Grafana
sont particulièrement soignés.
matiquement les mesures de performance du système,
et les outils de surveillance traditionnels n’ont jamais été
conçus pour agréger toutes les données télémétriques
émises par ces systèmes extrêmement complexes.
De zéro à 20 millions d’utilisateurs en dix ans
tomatisation, la référence à un « système d’exploitation »
est revenue à maintes reprises. Sun Microsystems a eu
pour slogan : « Le réseau est l’ordinateur ». Matei Zaharia,
de l’AMPLab de l’UC Berkeley, créateur d’Apache Spark,
cocréateur d’Apache Mesos et aujourd’hui directeur technique et cofondateur de Databricks, a déclaré que « le
centre de données avait besoin d’un système d’exploitation ». Aujourd’hui, Kubernetes est de plus en plus considéré comme un « système d’exploitation pour le cloud ».
Pourtant, qualifier Kubernetes de système d’exploitation
suscite des moqueries de la part de certains qui s’empressent de souligner les différences entre Kubernetes et
les systèmes d’exploitation proprement dits.
Or, l’analogie est raisonnable. Il est inutile d’indiquer à un
ordinateur portable quel noyau doit être activé quand on
lance une application. Il est inutile de dire à un serveur
quelles ressources utiliser à chaque fois que l’on envoie
une demande d’API. Ces processus sont automatisés
grâce aux primitives du système d’exploitation. De même,
Kubernetes (et l’écosystème de logiciels d’infrastructure
cloud native dans son orbite) fournit des abstractions de
type OS qui rendent les systèmes distribués possibles en
masquant les opérations de bas niveau à l’utilisateur. Le
revers de la médaille de toute cette merveilleuse abstraction et automatisation, c’est que la compréhension
de ce qui se passe sous le capot de Kubernetes et des systèmes distribués nécessite une tonne de coordination qui
revient à l’utilisateur. Kubernetes n’a jamais été livré avec
une jolie interface graphique permettant d’afficher auto-
Lorsqu’ils pensent à Grafana, les développeurs citent souvent la création de tableaux de bord et la visualisation. Sa
puissance en tant qu’outil de visualisation et sa capacité à
travailler avec à peu près n’importe quel type de données
en ont fait un projet open source extrêmement populaire,
bien au-delà des cas d’usage de l’informatique distribuée
et du cloud-native. Les amateurs utilisent la visualisation Grafana pour tout, de la visualisation des activités
d’une colonie d’abeilles à l’intérieur de la ruche au suivi de
l’empreinte carbone dans le cadre de la recherche scientifique. Grafana a été utilisé dans le centre de contrôle
de SpaceX pour le lancement du Falcon 9 en 2015, puis
à nouveau par l’Agence japonaise d’exploration aérospatiale lors de son propre alunissage. Cette technologie
est littéralement présente partout où l’on trouve des cas
d’usage de la visualisation. Mais le véritable apport de
Grafana concerne son impact sur un domaine d’observabilité qui, avant son arrivée, était défini par des bases de
données dorsales et des langages de requête propriétaires
qui enfermaient les utilisateurs dans des offres de fournisseurs spécifiques, avec des coûts de migrations vers
d’autres utilisateurs importants pour les fournisseurs et
un accès très encadré aux sources de données. [Lire l’intégralité de l’article sur lemondeinformatique.fr]
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