LMi-MAG22 juin - Flipbook - Page 39
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lité, d’organisation ou de fonctionnement as-a-service »,
estime Adrien Gooris. Qui émet toutefois quelques
bémols : d’abord parce que la vision technologique reste
alors le monopole d’équipes centrales ; ensuite, parce
que des disparités subsistent entre le mode de fonctionnement des différents environnements techniques.
« Nous devions aller plus loin en termes de démarche
cloud native et d’approche produit », résume Guillaume
Hospital.
Michelin est né en 1889 à Clermont-Ferrand.
l’architecte. Sur la standardisation de l’infrastructure et
le modèle de support, nous avions perdu par rapport à
notre modèle historique. En termes d’organisation, le bilan était mitigé, puisque l’innovation était portée par une
équipe spécifique. Mais, sur la répétabilité et l’accès à des
environnements as-a-service, nous avions progressé. De
même que sur notre vision en matière de stratégie d’infrastructures. »
Sur la base de ces constats, en 2018, Michelin opère un
premier virage décisif, via une réorganisation de la DOTI
et la création d’équipes en charge de plateformes, dont
une dédiée au cloud et une autre à l’automatisation IT.
« Par ailleurs, nous avons décidé d’appliquer les principes
du cloud sur les environnements on premise et de replacer
la responsabilité de l’infrastructure chez Michelin, et non
plus chez le prestataire », explique Adrien Gooris. Ce que
les deux architectes décrivent comme le premier Shift Left
de la DOTI se traduit par une transformation des équipes
fournissant l’infrastructure vers les pratiques nées dans
le cloud (infrastructure-as-code, API) et la réécriture du
portail Decatrix pour s’adapter à ces nouvelles attentes.
Sans oublier l’adaptation du partenaire afin d’amener l’infrastructure on premise vers le mode as-a-service.
D’où ce que les deux architectes décrivent comme le
second Shift left, consistant à transférer le savoir dans
les équipes IT afin que celles-ci soient pleinement responsables du fonctionnement en production de leurs
applicatifs. Un changement majeur. Pour rendre la
marche un peu moins haute, l’équipe responsable de la
plateforme cloud définit des Golden Path, une référence
à la démarche des équipes d’ingénierie de Spotify. Les
Golden Path recouvrent l’ensemble des standards permettant de bâtir un service numérique. « Ils sont adaptés aux différentes natures des applications, détaillent
l’outillage associé et le support apporté par les équipes
en central », dit Adrien Gooris. L’objectif, selon les deux
architectes : éviter ce qu’ils appellent le « rumeur développement », autrement dit les astuces que s’échangent
les ingénieurs sur les outils et pratiques. « D’où la mise
en place d’outils comme Backstage (une solution open
source pour créer des portails pour développeurs, née
également chez Spotify, NDLR), de catalogues Golden
Path ou encore de templates Github. [Lire l’intégralité
de l’article sur lemondeinformatique.fr]
APPROFONDIR
Shift left n°2 : impliquer toutes les équipes
En parallèle, l’équipe en charge de la plateforme cloud
commence l’intégration de Kubernetes dans Decatrix.
« Une tâche finalement assez simple, dit Guillaume
Hospital, même si nous avons dû absorber la complexité des standards internes - notamment en termes
de cybersécurité -, via des modules Terraform que les
équipes peuvent venir consommer. » En 2022, le bilan de
l’opération est largement positif, si on en croit les deux
architectes. D’abord, via Decatrix positionné en cloud
broker, l’expérience des utilisateurs a été unifiée entre
le cloud public et le cloud privé. « Et nous étions la cible
en termes de standardisation, de support, de répétabi-
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