LMi-MAG 5 Dec 2020 - Flipbook - Page 55
Plus de services mesh
pour fluidifier les microservices
L
’essor des microservices s’est accompagné pour les
entreprises d’un défi de taille : répondre à la problématique de gestion et d’automatisation de la communication entre les différents microservices. Le but ? Gérer
la communication entre les services, la résilience et de
nombreux problèmes transversaux. Afin d’éviter aux développeurs d’avoir à coder directement cette logique de
communication au sein des microservices, pour palier
les soucis de maintien de code, gagner du temps et ainsi
se consacrer à des tâches à plus forte valeur ajoutée, les
services mesh sont donc entrées en scène et pour longtemps.
Le principe du service mesh est de rattacher à chaque
instance de microservice un proxy capable de s’exécuter
non pas à l’intérieur, mais à côté de chaque microservice. L’intérêt du service mesh est multiple : permettre
de gérer l’ensemble des appels entrants et sortants du
microservice, et acheminer les requêtes vers les autres
proxy side formant dans leur ensemble un service mesh.
L’origine du service mesh remonte à 2016 avec la startup Linkerd, mais on peut dire que cette technologie est
véritablement montée en puissance à partir de mai 2017
avec la version bêta d’Istio, un projet open source porté
par Google, IBM et Lyft. Depuis, les alternatives se sont
multipliées : Consul Connect, Kuma, Maesh, ServiceComb-mesher, Network Service Mesh (NSM), AWS App
Mesh, OpenShift Service
Mesh by Red Hat...
UN SERVICE
RÉSEAU MESH AU SERVICE
DU DATACENTER
Article
© DR
cutt.ly/service-reseau-mesh
En 2021, le recours aux
services mesh devrait en
toute logique s’intensifier
et constituer une technologique non seulement
prometteuse, mais indissociable de la mise en
œuvre des microservices.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Microsoft, via Open
service mesh, s’est ainsi lancé sur le créneau. D’après le
cabinet d’études 451 Research, les entreprises recourent
aux containers, Kubernetes et les microservices, comme
des outils leur permettant de répondre plus rapidement
aux demandes clients et à leur problématique de productivité et de compétitivité. Et certains perçoivent les
services mesh comme un bon moyen d’y répondre.
« Les plateformes et services d’infrastructure de maillage
de services permettent aux entreprises de se connecter,
de sécuriser et de gérer des applications cloud natives et
des applications basées sur des microservices. L’écosystème de maillage de services en est à ses premiers stades
de maturité technologique », explique Sriram Subramanian, directeur Recherche, Infrastructure Systems,
Groupe Plateformes et Technologies chez IDC. « IDC
s’attend à ce que cet écosystème se développe au cours
des 18 à 30 prochains mois, avec un plus grand nombre
d’entreprises exploitant des plateformes et des services
maillés de services pour les applications héritées et
cloud natives dans des environnements d’infrastructure hétérogènes. L’intérêt pour les services mesh ne se
dément pas et va s’accélérer dans les mois qui viennent.
D’après 451 Research dans sa dernière étude Voice of the
Enterprise : DevOps, Workloads & Key Projects 2020, on
apprend ainsi que 16% des entreprises ont déjà adopté
les services mesh pour l’ensemble de leurs systèmes IT
et qu’ils sont 20% à l’avoir fait au niveau des métiers. 38%
indiquent mener des tests ou prévoir de le faire, dont
19% d’ici à un ou deux ans.
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