LMi-MAG 5 Dec 2020 - Flipbook - Page 38
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RETOUR D’EXPÉRIENCE
Aéroport de San Francisco (SFO)
une autre technologie en cours de route. Des questions subsistent également sur la capacité à faire respecter la distance physique entre les personnes habituées
à côtoyer les autres passagers pendant leur voyage. La
file d’attente virtuelle permettrait de faire patienter les
gens et de les prévenir quand leur tour est venu. Mais
ce processus de file d’attente virtuelle serait sans doute
dépassé au moment des pics de trafic dans l’aéroport.
L’aéroport international de Seattle-Tacoma et l’aéroport
international Logan de Boston testent actuellement cette
technologie, mais comme le fait remarquer M. Law, « aucune décision ferme sur son usage n’a encore été prise ».
- La biométrie. Un logiciel de reconnaissance faciale
permettrait aux passagers de franchir plus facilement
les zones propices aux embouteillages, en particulier aux
postes de contrôle où sont vérifiés les documents d’identité, ou encore aux comptoirs d’enregistrement des bagages et à l’embarquement. L’aéroport international de
San Francisco utilise déjà la reconnaissance faciale pour
les vols internationaux - la reconnaissance est basée sur
le scan des photos de passeport - « mais le SFO aimerait
intégrer la biométrie pour les vols intérieurs », indique
M. Law. Et pour cela, l’aéroport doit obtenir l’autorisation des États pour l’utilisation des photos des permis de
conduire et leurs données numériques afin d’identifier,
vérifier et autoriser les personnes à voyager. « Les informations enregistrées sur les permis de conduire ne
sont pas détenues par le département d’État », explique
encore M. Law. « L’idée serait d’utiliser un permis de
conduire à la place d’un passeport. »
L’embarquement des passagers
devrait être plus fluide grâce à des
apps qui limitent les regroupements.
aux passagers potentiels qu’ils peuvent voyager en toute
confiance. « L’idée est de faire remonter l’information
tout au long de la chaîne de valeur du transport aérien
jusqu’au passager pour lui faciliter la décision », relate
M. Law. « Sans solutions globales, il sera difficile d’améliorer les processus », ajoute-t-il.
Finalement, selon M. Law, cette collaboration montre
que les DSI endossent de plus en plus le rôle de « responsable de la communication ». Que ce soit de manière
non officielle ou informelle, cette position renforce l’idée
que les DSI gagnent en influence dans la hiérarchie des
cadres dirigeants. En effet, 61 % des responsables informatiques interrogés dans l’enquête Harvey Nash/
KPMG CIO Survey 2020 ont déclaré que « la pandémie
avait accru de manière permanente l’influence du leader technologique ». L’adjectif « permanent » est sans
doute un peu exagéré, car les DSI savent qu’ils doivent
encore travailler pour peser sur les décisions et tenir
le cap jusqu’en 2021 et au-delà.
Un besoin de partage d’informations global
Au SFO, la question de l’impact de ces technologies sur
l’expérience client reste ouverte. Pour l’instant, Ian Law
estime qu’il est essentiel que l’aéroport international de
San Francisco continue à collaborer avec d’autres aéroports. Dès le début de la pandémie, les ingénieurs du
SFO ont travaillé avec leurs homologues de neuf autres
aéroports pour élaborer un modèle de données standard, une API et une application mobile pour le partage
des informations sur le Covid-19.
Ces solutions, adoptées depuis
GESTION DES API
par plus de 200 aéroports dans le
Cahier des charges
monde, apportent des réponses
aux questions que les voyageurs
peuvent se poser sur les directives
et les procédures pouvant s’appliquer dans le cadre d’un voyage
aérien. L’objectif est de montrer
cutt.ly/gestion-api
38 / décembre 2020 / janvier / février 2021
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