LMi-MAG 5 Dec 2020 - Flipbook - Page 3
ÉDITO
Amazon, le dernier grand méchant
D
ans ce numéro de fin d’année, nous allons revenir sur
une entreprise américaine désormais classée dans
la catégorie grand méchant dans les médias, la classe
politique et certaines associations. Nous avons en effet
visité la plateforme logistique Ory 4 d’Amazon en région parisienne, à Brétigny-sur-Orge. Une de plus, me direz-vous, qui
contribue à l’urbanisation des sols et à l’aliénation des employés. Mais
derrière les critiques à l’égard de ce géant à la réussite incontestée
- près de 22% du e-commerce dans l’Hexagone devant Cdiscount avec
8% de parts de marché -, on retrouve celles dirigées contre McDonald’s
à une époque. Personne n’a jamais obligé les Français à manger des
hamburgers et des salades dans ces fastfoods et, de même, passer des
commandes sur Amazon. Les alternatives existent. Pour les fast-foods,
comme pour l’e-commerce.
Si la qualité des menus McDonald’s est discutable (trop gras, trop sucrés…), le succès d’Amazon repose sur des éléments beaucoup plus
factuels. La plateforme cloud AWS pour commencer. Rappelons que
c’est Amazon qui est l’origine du cloud (en 2006) que nous connaissons
aujourd’hui. La plateforme avait été développée pour assurer le bon
fonctionnement de l’Amazon libraire des origines. Le succès d’Amazon,
c’est aussi un site clair et efficace sans fioritures, qui a d’ailleurs très
peu évolué depuis le lancement. Des remboursements sans condition
jusqu’à trois semaines pour des achats erronés ou inadaptés. Sans
oublier une logistique et un service sans faille, que bien peu d’e-commerçants français sont capables d’égaler. À titre personnel, je n’en
citerai qu’un seul : LDLC pour le matériel informatique. Inutile de
revenir sur les mauvaises expériences avec les libraires français avec
des commandes perdues ou annulées, car l’ouvrage n’est finalement
plus disponible ou mieux à venir retirer sur place, car l’expédition n’a
pu être faite. Client d’Amazon depuis 2007, j’avoue ne pas me limiter à Amazon France, et également écumer Amazon Allemagne, Italie
ou bien Espagne. Et, même US pour certains produits indisponibles
en Europe. Et tout ça avec le même compte et les mêmes garanties.
Reste la question des impôts et taxes, mais c’est au gouvernement de
s’assurer que toutes les entreprises travaillant en France respectent
la législation en vigueur. Quitte à réformer en profondeur les règles
européennes.
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cutt.ly/Abo-LMi
Serge Leblal
Directeur des rédactions
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