LMi-MAG 5 Dec 2020 - Flipbook - Page 27
core, mais qui sont en très forte croissance. Je prends
comme exemple en ce moment la 5G et les stations 5G.
Ça va être une offre de croissance porteuse de manière
importante pour les prochaines années. Aujourd'hui, on
est en très bonne position avec des partenariats, pour ne
citer que deux Européens, Ericsson et Nokia, très forts
dans ce domaine. Cela va nous permettre de continuer
à être performant sur ce marché qui devient toujours
plus compétitif.
Justement, Marvell a annoncé cet été l’abandon
de ses développements sur les processeurs
ARM-64 pour serveurs afin de se concentrer
sur des puces plus spécialisées. Comment
voyez-vous l’évolution du marché des
processeurs pour serveurs avec la concurrence
des accélérateurs GPU couplés à des puces
ARM, des circuits FPGA, et enfin des initiatives
ARM d’Amazon (Graviton 2), de la start-up
Nuvia et d’Ampere Computing avec
le concours d’Applied Micro ?
SN : Vous avez raison, le marché du serveur continue à
se diversifier de manière importante et nous accompagnons cela. Chez Intel, nous avons une gamme d'offres
de processeurs, et on reviendra aux autres technologies
pour serveurs, qui est extrêmement large. Que ce soit
en nombre de cœurs, en nombre de sockets possibles,
jusqu'à 8, notre offre est adaptée à tous les usages et
besoins.
La puissance de calcul dans les serveurs n'est pas uniquement portée par les CPU, même si c’est toujours majoritairement le cas. Il existe des solutions plus dédiées
comme dans le domaine de l'intelligence artificielle. On
intègre dans nos CPU de manière native des fonctionnalités d'intelligence artificielle. On développe aussi des
composants spécifiquement dédiés à l'intelligence artificielle pour en faire des accélérateurs comme les VPU.
Il y a une multiplication des usages et de notre offre
dans le monde des serveurs.
Depuis le déclin des plateformes Risc/Unix,
Intel domine le marché des serveurs avec
ses puces x86 Xeon. Comment voyez-vous
l’évolution de ce marché des serveurs avec le
développement du HCI, des baies de stockages
(contrôleurs x86), des équipements réseau
(contrôleurs x86 avec lames Ethernet),
des fournisseurs de services cloud
et de l’edge computing ?
SN : Pour soutenir cette évolution, comme mentionné
auparavant, il est important d’innover sur nos six piliers
technologiques. Cela participe à l’innovation globale des
serveurs et au mouvement vers le cloud computing. C'est
important car cela nécessite des technologies qui sont
pensées pour le multicloud qu’il soit hybride ou local. On
se doit d’avoir une vision qui n'est plus sur de la performance de calcul pur et dur, mais sur de la performance
de calcul sur l’ensemble de la plateforme.
Dans le monde du stockage de classe
entreprise, l’adoption de la mémoire Optane/3Dx
Point semble au point mort, alors que le NVMe
et notamment le NVMe over Fabrics sont
en plein essor. Comment expliquez-vous
ce rendez-vous manqué ?
SN : Ne cherchez pas une opposition entre Optane et
NVMe. Les deux offres se complètent. L’offre stockage
d’Intel pour serveurs comporte différents produits pour
des usages spécifiques : Optane Persistent Memory,
Optane SSD et les SSD classiques type NAND. Les deux
dernières sont plus spécialisées dans le stockage capacitif et tirant parti notamment du protocole NVMe.
La division qui porte notre offre mémoire, c’est-à-dire
notre gamme Optane et SSD, est celle qui a connu le
plus de croissance au deuxième trimestre : 76% d’une
année sur l'autre.
La croissance s’est réalisée avec Optane
ou sur la flash ?
SN : Elle s’est faite sur les deux et il y a de la croissance sur notre offre SSD et Optane. A la fois sur Optane
Persistent Memory et Optane SSD. Optane SSD, utilisé
en solutions de stockage capacitif, est une offre extrêmement performante. Il y a deux semaines, nous avons
annoncé un partenariat avec Nutanix pour amener
leurs solutions qui sont optimisées sur des technologies
Optane dans un environnement NVMe. Je vous parlais
aussi de Optane Persistent Memory qui se loge dans
le slot des barrettes mémoire. Plus on est proche du
CPU, plus nous sommes dans la performance. Ça donne
des résultats qui sont excellents, dans des usages type
in-memory computing. [Lire l'intégralité de l'entretien
sur lemondeinformatique.fr]
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