LMi-MAG 5 Dec 2020 - Flipbook - Page 15
« NOTRE IT EST
LE COPILOTE DES
MÉTIERS »
Spécialisée dans la production de gaz pour l'industrie et la santé, et créée en 1902,
Air Liquide compte aujourd’hui 67 000 collaborateurs et pèse près de 22 milliards
d’euros de chiffres d’affaires. Sa nouvelle DSI groupe, Joanne Deval, détaille
l’organisation IT au sein de ce groupe industriel présent dans quatre-vingt pays.
Propos recueillis par Bertrand Lemaire
Pouvez-vous nous expliquer la position
et l'organisation de la DSI au sein d'Air Liquide ?
Joanne Deval : En tant que DSI groupe, je travaille en
tandem avec le Chief Data Officer pour diriger le département Digital & IT qui conçoit, développe et opère l'ensemble des solutions et services numériques du groupe.
Ceux-ci doivent bien sûr être conçus et développés, de
façon à préparer l'avenir, mais il faut aussi qu'ils contribuent au quotidien des opérations. C'est pourquoi, si les
métiers restent les pilotes, nous avons à leurs côtés un
rôle de copilote.
La fonction du département Digital & IT, c’est de contribuer à imaginer des usages, de concevoir, de définir les
enjeux qui y sont liés, mais aussi, surtout, de garantir
que l'ensemble des outils numériques fonctionnent avec
le niveau d'exigence voulu par les métiers. Il faut que la
performance et la sécurité soient aux niveaux attendus.
La DSI a donc trois piliers fondamentaux. Nous avons
des opérateurs globaux internes ; ceux-ci délivrent les
infrastructures au sens large, les solutions informatiques « industrielles » avec les enjeux d'internet des
objets connectés, ainsi que la globalisation de la gestion
des données.
Le deuxième pilier, c'est la relation avec les métiers pour
la gouvernance générale, l'architecture, la gestion des
talents, les programmes transverses et le contrôle des
coûts. Enfin, les Business Applications Systems sont gérés par des DSI en prise directe avec les métiers pour
leur délivrer les applicatifs dont ils ont besoin, tout en
intégrant les services globaux d'infrastructure, d'IoT et
de données.
Pour résumer, la DSI doit garantir le service au jour le
jour et anticiper le futur. Pour cela, si le besoin est global,
nous avons un DSI pour l'ensemble du monde ; si le besoin est par zone géographique ou par métier spécifique,
le DSI a un périmètre correspondant. Chaque DSI est
ainsi adapté pour se positionner au mieux pour délivrer
mais aussi pour conseiller. Si vous utilisez une voiture
comme pilote d'une course automobile, vous vous attendez à ce qu'elle marche mais aussi que le copilote vous
indique le meilleur trajet et vous explique comment elle
pourrait mieux marcher, être plus performante et mieux
répondre à votre attente.
Qu'en est-il des outils transverses
tels que la bureautique ?
JD : L'espace collaboratif du salarié est rattaché aux
infrastructures transverses. En 2013, nous avons fait le
choix de la Gsuite. C'était, pour l'époque, une décision
très audacieuse.
SUITE
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