LMi-MAG 5 Dec 2020 - Flipbook - Page 12
© Bruno Levy
ENTRETIEN
Vincent COTTEAUX
DSI de Monoprix
Les stocks sont mis à jour toutes les heures sur les
6 000 références mises à disposition sur Amazon. En
retour, Amazon nous renvoie les ventes puisqu'ils gère
le process de commande.
Outre le réseau, les exigences d'Amazon sont très élevées
sur la qualité des commandes et de leurs traitements (pas
de manquants...). Si la qualité n'est plus au rendez-vous,
Amazon casse le contrat.
Vous avez aussi lancé d'autres
expérimentations comme la Black Box.
VC : La Black Box est un magasin autonome avec une
offre très courte : 300 références pour des paniers d'au
plus une dizaine d'euros, dans une logique de « grand distributeur ». Ce format est destiné à être déployé dans des
lieux de flux (gares, aéroports...). C'est aussi une vitrine
technologique. Un seul consommateur entre à la fois en
insérant sa carte bleue. Les étagères connectées relèvent
ce qui est retiré ou remis grâce à des capteurs de poids.
Puis le client paye et sort. Le déploiement réel est prévu
pour 2021, pour l'instant, nous en sommes à un pilote. En
termes de SI, c'est quelque chose de très simple.
Où en êtes-vous de la digitalisation
de la relation client ?
VC : Une des raisons de l'adoption de Snowflake, c'est
le fait de pouvoir calculer des promotions pertinentes à
« pusher » aux clients ayant notre application mobile. Il
n'y a rien de plus casse-pied que d'acheter un vélo et, durant six mois, être sans arrêt sollicité pour en acheter un !
L'enjeu de la digitalisation est une expérience client
fluide au travers de tous les canaux. Par exemple, le
client se fait reconnaître par sa carte de fidélité et, ensuite, s'il veut se faire livrer, l'adresse sera par défaut
celle renseignée dans son compte. De même, le client
pourra bientôt obtenir son ticket de caisse de façon
dématérialisée dans l'application.
Du coup, que vous reste-t-il
comme défis à relever ?
VC : D'abord, il y a des défis technologiques pour 2021. Le
premier consiste à refondre l'architecture réseau. Pour
accompagner la digitalisation, nous avons besoin de
performance et de sécurité, et nous allons donc adopter
une approche SD-WAN. Pour la même raison de perfor12 / décembre 2020 / janvier / février 2021
« Pour accompagner la digitalisation, nous avons besoin
de performance et de sécurité, et nous allons donc adopter
une approche SD-WAN. Pour la même raison de performance,
nous allons APIfier notre SI », Vincent Cotteaux, DSI de Monoprix.
mance, nous allons APIfier notre SI. Au lieu de descendre
toutes les données en permanence pour chaque application ayant un usage, les applications vont appeler les
informations dont elles ont besoin.
Nous avons également à relever des défis métier. L'offre
doit être plus digitale mais aussi plus locale, avec des circuits courts quand c'est possible dans le cadre de notre
politique de RSE (responsabilité sociale et environnementale). Nous allons également renforcer la communication autour de notre marque propre. Il nous faut aussi
continuer de développer l'omnicanalité avec Monoprix.fr,
Monoprix+ et Amazon.
Certaines innovations testées dans notre magasin de
la gare Montparnasse, à Paris, sont destinées à être
généralisées comme l'encaissement mobile, les bornes
showroom et les étiquettes digitales. Celles-ci sont mises
à jour automatiquement, y compris pour annoncer les
promotions. Là, le ROI de la digitalisation se fait par la
suppression des multiples manœuvres manuelles pour
changer les prix et indiquer les promotions.
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