LMI MAG 4 Sept 2020 - Flipbook - Page 30
RETOUR D’EXPÉRIENCE
Industrie 4.0
Decathlon à fond
dans l’impression 3D
Depuis quatre ans, la marque de matériel sportif Decathlon
utilise l’impression 3D pour concevoir des pièces ou réparer des produits.
L’enseigne s’est tournée vers HP et ses systèmes Multi Jet Fusion 4200 et 5200
pour couvrir des besoins qui montent en puissance.
C
Dominique Filippone
© Decathlon
réée en 1976, l’enseigne Decathlon
spécialisée dans les vêtements et
accessoires pour l’activité sportive,
appartient à la galaxie Mulliez. À
l’affût des technologies innovantes
pour améliorer ses activités et processus métiers, le groupe surveille
de près les avancées en matière
d’impression 3D. « Cela fait plus d’une vingtaine d’années qu’on l’utilise et quatre ans qu’on l’a intégrée dans
les ateliers au sein de notre Add Lab », explique Julien
Guillen, Leader Additive Manufacturing chez Decathlon,
soit responsable de la fabrication additive. Dans le cadre
de son Add Lab (additive manufacturing laboratory), des
équipes ont été montées et spécialisées dans l’impression
3D, aussi bien à des fins de conception que de SAV pour
de la réparation de pièces.
Contrairement au modèle 4200,
l’imprimante 3D HP MJF 4200
gère le TPU (élastomère
thermoplastique).
30 / septembre / octobre / novembre 2020
L’une des particularités de l’entreprise Decathlon est
qu’elle développe au maximum ses propres marques et
gammes de produits, ce qui nécessite un savoir-faire
particulier passant par une inévitable phase de prototypage. « Sur des pièces plastiques, la connaissance de nos
produits et l’impression 3D est maîtrisée », avance Julien
Guillen. « Depuis un an et demi, nous alimentons un catalogue comprenant des pièces de rechange imprimées
en 3D pour remplacer celles qui ne sont pas forcément
réparables ou plus disponibles. »
40 tonnes de Co2 économisées
Cette démarche d’impression 3D permet à Decathlon
d’enregistrer des gains industriels notables liés à l’accroissement du savoir-faire dans la conception des pièces
finies en très petites séries, mais aussi de répondre aux
exigences d’une clientèle qui attend autant de la réactivité
que de l’efficacité de la part de l’enseigne. « Sur la partie
conception, le premier gain est le temps et le droit à
l’erreur, car nous pouvons nous tromper pour arriver
à la bonne version », explique Julien Guillen. « Dans la
même journée nous pouvons faire X itérations et ainsi
gagner du temps ; c’est un luxe de ne pas avoir à attendre
plusieurs jours ou semaines pour recevoir des pièces et
prendre des décisions. » Autre gain notable : la réactivité.
Il est possible de répondre très rapidement à un client
qui demande, par exemple, jeudi une pièce de rechange
pour sa table de ping-pong, et qui la reçoit samedi. Grâce
au cas par cas, Decathlon s’affranchit en outre de la gestion des stocks. « Plus besoin d’emmagasiner pendant
une décennie des pièces, il suffit simplement de les de-