LMI MAG 2 Mars 2020 - Magazine - Page 33
© DR
en créant de nouveaux nœuds et des pods. Le temps de
réponse est très faible », constate le dirigeant.
Kapten n’avait pas attendu les mouvements sociaux des
mois de décembre et janvier pour adapter son infrastructure IT. Deux événements avaient déjà fait prendre
conscience à l’entreprise de la nécessité de revoir son architecture. Le premier est la grève du 13 septembre « qui a
surpris un peu tout le monde », et le second est « l’ouverture de la plateforme à Londres, qui a généré une très forte
demande ». Ces expériences « ont permis d’ajuster la
plateforme et les choix technologiques », glisse Gilles
Rasigade. « Il y a deux ans, nous avons misé sur Kubernetes
car nous voulions avoir le contrôle de l’infrastructure en
ajoutant des éléments d’automatisation (load balancing,
ressources, etc.) », se souvient-il. Pourquoi ne pas être
allé sur du serverless ? « Une évaluation du serverless
a été réalisée, mais les temps de réponse et de chauffe
étaient problématiques », raconte-il. « Nous avons préféré
la fonction autoscaling et ce choix a permis d’optimiser
le déploiement des nœuds et des pods sans interruption
de service », ajoute le responsable.
PROFIL LINKEDIN
bit.ly/32WpRPp
Des bonnes pratiques et bientôt
des développements en mode chaos
A travers les expériences de Londres et du 13 septembre,
Kapten a capitalisé aussi sur les « métriques de comportements des pods, la création de scénarios sur des
pics d’activité extrêmement courts, l’analyse des goulets
d’étranglement en créant des tableaux de bord ». Sur ce
dernier point, il souligne « le fait de ne pas être pollué par
des alertes ou des notifications, et se concentrer sur les
métriques mises en place ». De plus, ces situations exceptionnelles impliquent « un travail en équipe en associant les métiers, car les points de mesure touchent tout
le monde », observe Gilles Rasigade, et de compléter :
« Nous nous inscrivons dans une démarche de bonnes
pratiques avec une méthode SRE (Site Reliability Engineer). »
Finalement, les options prises par le CTO se sont avérées
payantes. « La plateforme de réservation a bien réagi et a
été très réactive pendant les grèves. » L’objectif était d’assurer une bonne expérience pour les utilisateurs et pour
les chauffeurs. « 90% de nos chauffeurs étaient mobilisés
pendant les plages horaires des grèves », précise Gilles
Rasigade. Pour autant le CTO ne s’endort pas sur ses lauriers et regarde les évolutions et les travaux à mener sur
son architecture IT pour l’améliorer. « Un des sujets à
venir est d’intégrer le chaos dans nos développements
pour assurer la résilience du système. » Kapten va travailler avec Google Cloud sur ce sujet en évaluant « des
serveurs mesh au sein du projet Istio dans Kubernetes et
en fixant des niveaux de taux de disponibilité », conclut
Gilles Rasigade.
Gilles Rasigade, CTO de Kapten : « Il y a deux ans, nous avons misé sur
Kubernetes car nous voulions avoir un contrôle de l’infrastructure en
ajoutant des éléments d’automatisation (load balancing, ressources, etc.). »
Une évaluation
du serverless a été
réalisée, mais les temps
de réponse et de chauffe
étaient problématiques.
APPROFONDIR
LIRE L'ARTICLE EN LIGNE
Retour d'expérience
cutt.ly/kapten
33