Rapport Vins IGP 2023 - Catalogue - Page 3
LE MOT
DU PRÉSIDENT
Pour me faciliter la tâche a昀椀n de rédiger ces lignes,
il me su昀케rait de reprendre, presque mot pour mot,
ce que j’écrivais dans cet éditorial l’an passé. Tout
juste aurais-je à remplacer l’évocation de la guerre en
Ukraine par celle du con昀氀it Israélo-Palestinien pour
essayer de varier le propos et relativiser la gravité
de la situation dans laquelle nous nous trouvons
aujourd’hui. Pour le reste, 2023, comme 2022, nous a
vu poursuivre le même chemin.
Et me voilà de nouveau à évoquer la série dramatique
qui se joue pour notre 昀椀lière ces dernières années. Au
昀椀l de ses trop nombreux épisodes, climatiques (gel,
grêle, sécheresse, mildiou…), géopolitiques (effets de
la pandémie, mesures de rétorsion commerciale…),
économiques (augmentation des coûts de production,
prix non rémunérateurs…) ou encore sociétaux
(déconsommation, pressions hygiénistes, normes
environnementales
contraignantes,
lourdeurs
administratives…), nombreux sont les protagonistes
amenés à disparaître. Âmes sensibles s’abstenir.
D’autant qu’il ne s’agit pas d’une 昀椀ction, les drames
humains sont bien réels ici.
Tout au long de cette nouvelle saison, la Confédération
des Vins IGP de France n’a eu cesse de prendre part aux
actions collectives initiées pour obtenir les mesures
d’urgences nécessaires à ses producteurs. Mais aussi
à celles visant à réa昀케rmer l’importance économique,
sociale et culturelle de la viticulture et à préparer le
futur de celle-ci dans l’espoir de meilleurs horizons.
Bien évidemment, notre Confédération s’est aussi
plus spéci昀椀quement attachée à défendre et assurer la
pérennité de son propre signe de qualité. À cet effet,
elle a recherché les moyens de stabiliser au mieux son
segment, de mieux le faire connaître auprès du grand
public, mais aussi de le réinventer. Vous verrez tout
cela dans les pages de ce rapport d’activité.
Si un front commun de l’ensemble des organisations
de la 昀椀lière apparaît plus que jamais nécessaire,
hélas, l’unité n’est jamais facile à obtenir, y compris
au sein de nos propres structures. C’est pourtant bien
de la survie d’un secteur entier dont il est question.
Et l’ampleur de sa crise est telle, le désespoir qu’elle
peut susciter dans les exploitations si grand, qu’elle a
poussé un grand nombre de ses acteurs à descendre
dans la rue pour manifester voire entreprendre des
actions assez violentes en 昀椀n d’année.
J’ai pour ma part toujours préféré penser que le pire
n’est jamais certain. Faisons en sorte que nos luttes,
vos luttes, ne soient pas vaines.
Gérard BANCILLON
Président
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