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Giovanni Francesco BARBIERI, IL GUERCINO (1591-1666)
La Madone de Lorette dans une niche (recto et verso)
Plume et encre brune (encre gallique), sur papier brun clair
21,3 x 17 cm.
Ce dessin a été gravé en sens invers en 1628 par
Giovanni Battista Pasqualini avec une dédicace à la
fois à son frère Andrea, archiprêtre de la Collegiata
de San Biagio de Cento, et aux chanoines de la
Collegiata ( (P. Bagni, Il Guercino e I suoi Incisori,
Rome, 1988, no. 101). La gravure a été payée par
Bartolomeo Lori, un citoyen de Cento originaire
de Loreto qui, par pénitence, avait porté sur ses
épaules une statue de la Madone de Loreto de
Lorette jusqu’à l’église du monastère Augustinien
des religieuses de S. Madalena à Cento. La statue
était encore décrite comme étant sur l’autel
principal de cette église en 1853 (G. Addi et F. Lodi,
Storico della città di Cento: da servire anche per
guida al forestiero, Cento, 1853, p. 44).
Pasqualini (1595-1631), également originaire de
Cento, a consacré presque toute son activité à
graver des compositions de Guercino. Grâce à lui,
un grand nombre des premières compositions de
Guercino à partir de 1618 environ furent reconnues
en dehors du cercle restreint de Cento. Pasqualini
est mort de la peste le 18 mars 1631.
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Bien que la gravure soit datée de 1628, la présente
feuille pourrait avoir été exécutée quelques années
plus tôt, mais après 1623, date du retour de Guercino de Rome à Cento. Guercino a représenté une
autre fois cette statue dans sa niche, la Madone
portant ses longs colliers et une tiare, dans un
tableau de San Bernardino da Siena priant devant
la Madone de Lorette, qu’il peignit en 1618 pour
l’église de San Pietro aussi à Cento. Le tableau se
trouve aujourd’hui à la Pinacoteca Civica de Cento
(N. Turner, The Paintings of Guercino. A Revised and
Expanded Catalogue raisonné, Rome, 2017, no 54).
Dans ce tableau, la Madone, qui n’est pas le centre
de la composition, est vue dans un angle aigu et à
moitié dans l’ombre.