Fragonard - Marguerite Gérard. Une révélation, des propositions. Exposition mars 2025 - Catalogue - Page 18
Jean Honoré Fragonard, Le Verrou ovale
ill. 7 : Le Verrou
ovale (détail),
ré昀ectographie
infrarouge.
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vivacité de réflexion et d’exécution
du peintre (ill. 7). La tête de l’homme
illustre parfaitement la manière
de dessiner de Fragonard, dont le
trait repasse plusieurs fois sur une
même ligne18. L’artiste s’attarde sur
les jambes et le bassin de l’homme,
18. Nous nous attarderons sur cette manière plus loin.
Cependant, à titre de comparaison, nous pensons à la
feuille rassemblant des Esquisses de portraits (ill. 9) et
les petits croquis conservés au musée des Beaux-Arts et
d’Archéologie de Besançon (repr. dans Claudine LebrunJouve et Pierre Rosenberg, Les Fragonard de Besançon,
Milan, 5 continents, 2006, cat. 62 et 62bis).
tandis qu’il ébauche la femme d’un
trait ondoyant, soulignant le port
rejeté en arrière de son cou et de sa
tête, et esquisse les contours du lit,
du tabouret ainsi que de la porte.
Si ces éléments se retrouvent dans
Le Verrou du Louvre, d’autres, plus
difficiles à discerner en raison de
la petite échelle, diffèrent, comme
le tracé d’une forme rectangulaire
évoquant un tableau, qui n’a pas été
complété lors de l’étape de reprise
à l’huile. Dans la partie basse de la